Non, probablement pas. Cette deuxième génération de l’Audi RS3 LMS de supertourisme a une allure infiniment plus belliqueuse que n’importe quelle RS3 civile, future ou passée. La calandre arrivera peut-être jusqu’en concession, mais ne comptez pas trop sur les énormes ouïes de capot, par exemple.

La première Audi RS3 LMS a été lancée en 2016 comme programme compétition-client pour les divers championnats TCR de la planète. Pas moins de 180 voitures ont trouvé preneur, et la RS3 a conquis 764 podiums en 1 051 courses, dont 279 victoires. Elle a aussi été à l’origine de 16 titres pilotes durant cette période. Autant dire qu’Audi Sport a la pression pour le deuxième album.

C’est sans doute pour cette raison que la marque n’a pas bouleversé sa recette. Sous le capot, on retrouve le bon vieux 4 cylindres 2.0 turbo EA888 du groupe Volkswagen (et non le 5 cylindres des RS3 routières, ne serait-ce que pour des raisons réglementaires, snif), à peine modifié pour atteindre 340 ch et 420 Nm.

Ne cherchez pas non plus de transmission intégrale : cette RS3 de course est une pure traction. Le millésime 2021 de la LMS profite toutefois d’une boîte de vitesses séquentielle Hewland revue et d’un nouvel embrayage bidisque 800 g plus léger, ainsi que d’un nouveau différentiel et d’un arbre de transmission renforcé pour diminuer les coûts d’exploitation, donnée cruciale sur une voiture compétition-client. Conformément à la réglementation TCR, le prix de la RS3 LMS ne pourra d’ailleurs pas dépasser les 136 500 €.

L’aérodynamique a été peaufinée, de même que la suspension, le refroidissement des freins, l’ergonomie du cockpit ou encore la sécurité en cas d’impact. Les premières voitures seront livrées dans le courant de l’année après une phase de mise au point. D’ici-là, Audi aura peut-être levé le voile sur la RS3 de route, dont la vengeance s’annonce terrible après l’affront de la Mercedes-AMG A45.