La Donkervoort F22 fait 500 ch pour 750 kg

La Donkervoort D8 est morte, vive la F22 ! Au menu, toujours un poids plume et un gros 5 cylindres Audi pour cette nouvelle tueuse d'hypercars, compatriote de Max Verstappen.

La rédaction
Publié le : 12 décembre 2022

« La clé de tout ce que nous faisons, c’est le poids », explique Denis Donkervoort, qui a pris les rênes de Donkervoort l’an passé à a la suite de son père Joop. « Moins vous avez de poids à emmener, moins vous avez de poids à freiner, à faire tourner et accélérer, moins vous consommez de carburant, et plus vous pouvez être en osmose avec une voiture. »

On n’aura pas eu à attendre trop longtemps la première contribution de Denis à la cause familiale : voici la toute nouvelle Donkervoort F22, qui pèse seulement 750 kg et ne partage plus le moindre boulon avec sa devancière.

La Donkervoort F22 est construite autour d’un châssis hybride mêlant fibre de carbone et structure tubulaire en acier. Cela lui permet de revendiquer une rigidité torsionnelle doublée par rapport à celui de la D8 GTO. Une masse aussi faible permet à Donkervoort d’annoncer un « saut quantique » en comportement et en précision de suspension. Ainsi qu’en accélérations latérales : 2,15 g, à comparer aux misérables… 2 g de la D8.

« La F22 n’est pas seulement une histoire de puissance et de poids, souligne Donkervoort. Elle est personnelle, et elle est tout ce que la conduite représente pour son conducteur car tout est dans la perspective. » Une perspective unique puisque ses 750 kg seront toujours catapultés par le vénérable 5 cylindres 2,5 l turbo d’origine Audi, dans une version de 500 ch pour 640 Nm. Ce qui nous donne un rapport poids/puissance plutôt très violent d’1,5 kg/ch… et un rapport émissions/performances non moins impressionnant avec 163 g/km sans la moindre béquille électrique pour un 0 à 100 km/h en 2,5 s, un 0 à 200 km/h en 7,5 s et 290 km/h en pointe.

Avec une boîte manuelle à cinq rapports, et pour seule assistance un contrôle de motricité à plusieurs niveaux qui a déjà toute notre compassion… Le tout sera stoppé par des étriers à quatre pistons sur des disques acier, un système de freinage 10 kg plus léger « que le système déjà ultraléger de la voiture précédente. »

L’allure est toujours insectoïde mais elle a bien évolué, et ne ressemble toujours à rien de connu. L’évolution a beau avoir eu lieu par petites touches, on est maintenant loin, très loin des simili-Lotus Seven qui ont fait la réputation de Donkervoort à la fin des années 1970.  Donkervoort dit avoir passé cinq ans sur la planche à dessin, avec apparemment l’aide du directeur du style Ford Europe Amko Leenarts, qui siège au conseil d’administration de la marque néerlandaise.

À 4,04 m, la F22 est un peu plus longue que la D8 mais toujours minuscule pour une voiture de sport moderne. Sa largeur d’1,91 m et sa hauteur (sa basseur ?) d’1,10 m lui donnent des proportions particulièrement spectaculaires. Le toit est un hard-top amovible en carbone, les portières s’ouvrent en élytres sur un habitacle où deux personnes prendront place de part et d’autre de l’iPad qui tient lieu d’infodivertissement.

Bien sûr, chaque voiture sera personnalisable dans les moindres détails… à condition d’arriver à mettre la main dessus. La salve de 50 exemplaires initialement prévus ayant été vendue dès que les clients Donkervoort ont vu le premier sketch malgré un prix de 245 000 € H.T. par tête (soit presque 300 000 € TTC chez nous), la production a été royalement revue à 75 exemplaires. Ce qui signifie qu’il en reste encore 25. Ou qu’il en restait encore 25 quand nous avons commencé à écrire cet article. Qu’est-ce que vous faites encore devant votre écran ?

 

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