Ford ressuscite l’Escort RS

Les Britanniques de Boreham Motorworks ont dévoilé leur Escort mk1 RS "continumod", agréée officiellement par Ford.

La rédaction
Publié le : 16 décembre 2024

Est-ce pour se faire pardonner la nouvelle Capri que Ford a donné sa bénédiction à ce magnifique restomod ? On aimerait le croire. Boreham Motorworks, l’entreprise britannique qui est à l’origine de cette Ford Escort RS mk 1 revisitée, préfère parler de « continumod » puisque cette certification lui a permis de reprendre les numéros de châssis officiels là où la production avait été interrompue en 1975, sans avoir à restaurer et reconstruire des voitures donneuses rouillées de partout.

Aucune Volkswagen électrique ne se cache donc là-dessous. Oh que non. On a même droit à un appétissant 4 cylindres 2,1 l atmosphérique »issu de la course ». Développant 300 ch et ruptant à 10 000 tr/min, il est associé à une boîte mécanique à cinq rapports à grille inversée « dogleg » (première en bas à gauche) ainsi qu’à un échappement en titane sur mesure. On en a déjà la chair de poule.

Boreham propose aussi son Escort RS avec un 1,8 l de 185 ch (grimpant à « seulement » 9000 tr/min) qui fait lui appel à une boîte mécanique taille droite à quatre rapports. Les deux versions sont bien évidemment des propulsions.

Cinquante ans plus tard, Boreham a recréé la RS selon les mêmes cotes mais avec des tolérances « que les dessinateurs industriels de l’époque n’auraient jamais imaginées possibles ». Pour ce faire, ils ont ressorti les plans d’époque, scanné la RS Mk 1 dans tous les sens avec des lasers, utilisé de la fibre de carbone notamment pour le capot et le couvercle de malle, et renforcé de partout la structure en acier. Le tout peut être posé en option sur des jantes (15 pouces) en magnésium. Résultat, la voiture est infiniment plus rigide que l’ancienne tout en ne pesant que 800 petits kg. 140 kg de moins qu’une Twingo 1 l, mais avec un moteur de supertourisme…

Ce poids plume n’empêche pas un certain raffinement à bord : du cuir, de l’Alcantara (ce volant tulipé, raaah lovely), de magnifiques compteurs analogiques, la clim, voire un pare-brise chauffant (!), qui cohabitent avec un arceau-cage intégral et, en option, des harnais quatre points.

Si Boreham a gratifié son Escort RS d’un autobloquant Quaife ATB et de combinés filetés, il a tenu à ne pas la doter de l’ABS. Ni d’un antipatinage. Ni d’une assistance au freinage. A priori, quand ils évoquent « une expérience de conduite viscérale avec un survirage contrôlable et parfaitement équilibré, permettant au conducteur d’amorcer des dérives et de les entretenir tout en assurant que la voiture soit à la fois contrôlable et prévisible », ce ne sont donc pas des promesses en l’air. Miam.

Extérieurement, c’est du classique, et tant mieux. Le directeur du design Wayne Burgess – dont la première voiture était une Escort Mk2 – s’est contenté d’enluminer subtilement la silhouette de la RS originelle. Il a enlevé les pare-chocs, intégré les clignotants aux optiques, tandis que la signature lumineuse à quatre coins de LED se veut évoquer le ruban adhésif sur les phares des voitures de rallye. Admirez aussi les nouveaux feux arrière, les poignées de porte et les rétros.

« Recréer la Ford Escort Mk1 RS pour une nouvelle génération, ce n’est pas seulement construire une voiture, estime Iain Muir, le patron de Boreham Motorworks. C’est faire honneur à un héritage qui a inspiré les passionnés de conduite depuis plus d’un demi-siècle ».

La production commencera au troisième trimestre 2025. Lesdits passionnés devront toutefois avoir les reins solides s’ils veulent mettre la main sur un des 150 exemplaires, vendus 356 000 € pièce (et également disponibles en conduite à gauche). Quoique le tarif ne paraisse pas si déraisonnable par rapport à une énième 911 restomod tout carbone, surtout avec le tampon Ford officiel.

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