Voici la Vision Mercedes Simplex, et elle ne verra jamais le jour. Jamais. Abandonnez tout espoir, il n’y a aucune chance.

Et c’est bien dommage, avec une allure pareille. Il s’agit clairement d’une pure étude de style mêlant dessin vintage et message technologique, sans le moindre début de contrainte industrielle à l’horizon. Un pur fantasme de designer, comme on en voit trop peu se matérialiser.

Cet engin constitue avant tout un hommage appuyé à la première voiture ayant jamais porté le nom Mercedes : la Mercedes 35 CV de 1901. Celle-ci fut conçue à la demande de l’homme d’affaires austro-hongrois et pilote occasionnel Emil Jellinek, qui fondera Mercedes (d’après le nom de sa fille Mercédès) avec Daimler. Elle est aussi considérée comme la première voiture à prendre définitivement ses distances avec l’univers hippomobile en adoptant une silhouette basse sur un empattement long, avec un moteur léger et performant.

En regardant la Simplex, on peut avoir une idée assez précise de ce à quoi la 35 ressemblait. Bien évidemment, il y avait plus d’angles (et moins d’or rose un peu partout), mais cette réinterprétation du XXIe siècle reste plutôt fidèle à son inspiratrice. La Bugatti Baby II aurait pu trouver à qui parler.

Électrique selon toute probabilité, dépourvue de pare-brise, la Vision Simplex adopte un écran en guise de calandre, avec un monogramme numérique « Mercedes » en toute lettres (la fameuse étoile à trois branches n’étant arrivée sur les voitures de la marque qu’en 1911). Comme sur tous les derniers concepts EQ, cette calandre-écran peut afficher diverses informations.

Il n’y a pas que la silhouette à donner dans la nostalgie. Les sangles de capot, les sièges en cuir matelassé et la petite malle en cuir sur l’essieu arrière sont autant de charmantes attentions.

Selon Mercedes, la Vision Simplex est « une sculpture incarnant à la fois l’héritage et le futur de la marque ». Et comme on la trouvait jolie, on avait juste envie de vous la montrer.