718

La nouvelle 718 Cayman GT4 est une ode au plaisir de conduire

Boîte manuelle. Nouveau moteur. Plus gros aileron. Qui dit mieux ?

| Publié le : 18 juin 2019

Voici la nouvelle Porsche Cayman GT4. De 718, elle n’a plus que le nom. Il faut reconnaître l’habileté de Porsche d’avoir ainsi rebaptisé la Cayman. Rendre hommage à un modèle iconique… quel meilleur moyen de justifier un passage controversé au quatre-cylindres turbo ?

Mais au diable tout ça. « Turbo » ne fait plus partie du vocabulaire de la Cayman. Elle embarque désormais un flat-six 4.0 de 420 chevaux, qui chante jusqu’à 8000 tr/min. C’est 35 chevaux de plus que l’ancienne Cayman GT4, qui ne manquait déjà pas vraiment de punch. On l’adorait telle quelle, mais c’est pas grave, on prendra quand même les chevaux supplémentaires. Le couple – 420 Nm – reste le même, tout comme le 0 à 100 km/h – 4,4 secondes. Seule la vitesse maximale bouge un peu pour atteindre désormais 304 km/h.

Tout ça pour ça ? Non. Ce moteur est d’une part moins polluant, grâce à un filtre à particules pour moteur essence (il alourdit néanmoins la GT4 de 12 kg). Mais il est aussi plus intelligent, pouvant notamment n’utiliser qu’un nombre réduit de cylindres à faible allure et ainsi réduire sa consommation. La plage d’utilisation du couple est aussi beaucoup plus large. L’homme en charge des Porsche GT, Andreas Preuninger, nous assure que cela devrait régler l’un des seuls problèmes de l’ancienne GT4 : sa boîte trop longue. Si l’étagement est resté le même, il devrait maintenant être plus facile de pousser d’une vitesse à l’autre.

Pendant que les uns travaillaient sur le moteur, les autres bossaient dur en soufflerie. Oui, on le sait, elle ressemble pourtant beaucoup à ses sœurs et autres cousines, mais c’est une Porsche ! Vous vous attendiez à quoi ? Le fait est qu’elle génère globalement 50% plus d’appui qu’auparavant. Comment ? D’une part, la double sortie d’échappement laisse davantage de place au diffuseur, plus utile – mais moins beau – que le précédent et collant le train arrière à la route. L’aileron a aussi été redessiné pour favoriser l’appui sans pour autant générer davantage de traînée (c’est ainsi que la vitesse maximale est tirée vers le haut).

On est pas encore au niveau d’une Valkyrie AMR, donc il n’est pas encore question de rouler au plafond, mais tout cet appui devrait être utile lors d’un tour à l’attaque sur le Nürburgring. En parlant de ça, la 718 Cayman GT4 est annoncée comme 10 secondes plus rapide que l’ancienne autour de l’Enfer vert. Toutefois, Preuninger lui-même ne la considère pas comme la plus sérieuse des pistardes. « Les pneus ne sont pas spécifiquement faits pour des track days… on parle plutôt ici de pneus hautes performances adaptés à toutes les conditions. C’est une voiture pour les petites routes de campagne. Vous dansez avec plus que vous ne la conduisez, c’est ainsi que je la décrirais ».

Le prix débute à 98 180 euros. C’est un peu plus que l’ancienne GT4 à sa sortie, mais il faut bien payer les chevaux en plus. Vous avez déjà sorti votre carnet de chèques ? Attendez de voir le Spyder

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