Cette Porsche 356 accidentée a pu renaître de ses cendres

Emory Motorsports nous régalent encore avec ce magnifique petit roadster

Valentin Langard
Publié le : 17 octobre 2019

« Ce que je préfère dans mon travail, c’est de donner une nouvelle vie à des voitures qui étaient bonnes pour la casse ».

Ce sont les mots de Rod Emory, le fondateur d’Emory Motorsports. Le nom vous est familier ? C’est normal, ils n’en sont pas à leur première restauration de Porsche 356 (ou de Porsche tout court d’ailleurs). Il y a quelques mois, on vous en avait même présenté une — particulièrement sauvage. Celle du jour fait partie d’une lignée… disons plus calme.

Néanmoins, comme la citation de Rod peut le laisser deviner, le passé du roadster ci-dessus n’a pas grand chose de calme. « Un accident avait sérieusement endommagé le toit de cette 356 coupé. C’est de là qu’est né ce projet particulier », nous explique-t-il. « Ce toit irréparable nous a en fait donné l’opportunité de créer une 356 unique en son genre, qui fait écho à tout ce que les passionnés adorent au sujet des Speedsters de l’époque ».

Quand on voit le résultat, on remercie le ciel de ne pas avoir envoyé cette 356 à la casse ! Cette pièce unique se prénomme désormais 1959½ Transitional. 839 kg de douceur qui vont ravir un client du préparateur… et le décoiffer aussi.

Qui dit poids plume peut vouloir dire petit moteur. Ok, sur le papier, le quatre-cylindres à plat de 205 chevaux qui trône à l’arrière fait pâle figure face à ce qui équipe les compactes sportives modernes. Mais avec une telle légèreté, on imagine que ce cabriolet n’a pas à rougir lorsqu’il s’agit de vous coller un sourire sur les lèvres. En plus, le moteur 1.6 du véhicule d’origine a été remplacé par un 2.4… de quoi faire un sacré bond dans le temps en termes de perfomances.

La suspension n’a pas été laissée de côté, avec des amortisseurs ajustables signés Koni. Les jantes 15 pouces Tecnomagnesio se chaussent quant à elles de pneus Dunlop tout neufs.

Le look est minimaliste. La peinture métalisée Aquamarine (so 50’s) est omniprésente. Seuls quelques logos Mobil Pegasus dessinés à la main viennent briser la simplicité. L’intérieur est tout aussi spartiate. Très franchement ? On adore.

Son nom, 1959½, vient souligner son côté contre-nature et son habileté à mélanger les ères et les styles.

« Les passionnés de Porsche remarqueront que ce modèle n’arbore pas d’emblème Speedster », nous dit Rod. « Ceci une ode aux débuts du modèle coupé et une mise en valeur de ce qu’avait encore pour lui ce véhicule lorsqu’on l’a récupéré ».

Rétro, respect, et beauté. On la veut.

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