Bentley Continental GTC

2,4 tonnes de luxe à l'état pur qui vont très, très vite

Vijay PATTNI • Niels de GEYER
Publié le : 17 juin 2019

8 10
Toujours un cocktail de puissance et de raffinement sans véritable équivalent sur le marché, avec une touche de finesse qu'on ne lui connaissait pas.

Tiens, quelqu’un a été promu en Ligue 1 ?

Excellente blague, merci. N’empêche que quelques minutes au volant de ce cabriolet herculéen suffisent à comprendre pourquoi la Bentley Continental GTC est aussi prisée des footballeurs.

C’est parce qu’elle est bling-bling, hors de prix et-

Ta-ta-ta. Non, c’est parce qu’elle est extraordinairement confortable. Imaginez, vous venez de passer 90 minutes à courir après un ballon (ou une autre activité à haute dépense énergétique dont l’intérêt nous échappe). Tout ce dont vous avez envie, c’est d’une expérience automobile moelleuse et relaxante pour oublier vos courbatures.

Et franchement, difficile d’imaginer un moyen plus raffiné d’y parvenir. La Continental GTC est une GT découvrable poids lourd, dont l’épaisse capote de toile s’ouvre ou se ferme en 19 s jusqu’à 50 km/h. Une vitesse qu’elle atteint en un clin d’oeil grâce au W12 6.0 biturbo qui se cache sous le capot, fort de 635 ch et 900 Nm.

Elle est si rapide que ça ?

Oh, oui. À première vue, on ne dirait pas car la course de l’accélérateur est très longue. Mais mettez pied au plancher, et vos cervicales demanderont grâce immédiatement. Pour une voiture pesant 2 414 kg – c’est bien ça, presque deux tonnes et demi –, c’est parfaitement surréaliste. La marque se garde de le dire mais on sent qu’elle est fière de cette masse ; après tout, une Bentley doit transcrire un certain poids au volant, ça fait partie du tableau. Mais gardez toujours à l’esprit que le 0 à 100 km/h ne prend que 3,8 s, et que la vitesse de pointe atteint 333 km/h.

Mais sur les petites routes, elle ne perd pas trop de sa superbe ?

Pas tant que ça. Il y un plaisir presque puéril à conduire quelque chose d’aussi imposant, lourd et puissant à bonne allure sur son tronçon de départementale favori. En mode Sport, la GTC est extrêmement capable, sa direction est précise et bien calibrée, la masse se fait presque oublier dans les virages. Les barres antiroulis actives, la suspension pneumatique à trois chambres et l’amortissement piloté n’y sont pas pour rien. Les freins sont bons mais, comme sur le coupé, pourraient être plus efficaces.

Capote baissée, on ne peut cependant s’empêcher de remarquer une légère perte de rigidité et de confort, des tressautements à peine perceptibles. Rien de rédhibitoire, mais c’est bien là.

Revenez en mode Comfort et la Conti découvrable redevient la crème du grand tourisme, survolant délicatement n’importe quel revêtement pendant des centaines de kilomètres d’affilée. Que ce soit le toucher de route ou celui des commodos, tout est si… soyeux. Et tellement bien construit.

À bord, c’est palace ?

Tout à fait, c’est superlatif. Cuir matelassé, bois et métal du meilleur goût, de part et d’autre d’un écran central 12,3 pouces qui pivote pour laisser la place à des cadrans ou un placage de bois (vous aurez bien évidemment coché l’option). Capote baissée, les remous sont quasi inexistants. Capote en place, c’est bien simple, on se croirait dans un coupé.

Il y a de la place ?

À l’avant, oui. À l’arrière, non. Ou alors au chausse-pied, mais dans une Bentley, ça ne se fait pas. Autant vous mettre à l’aise à l’avant et laisser vos passagers prendre le bus. Savourer le son cristallin de la sono Naim à 18 haut-parleurs (optionnelle). Admirer l’élégante musculature de la Conti GTC, qui est devenue une bien jolie voiture.

Quelles sont ses concurrentes ?

Ferrari Portofino, Mercedes Classe S Cabrio AMG, Aston Martin DB11 Volante… Chacune a une manière bien à elle de prendre soin de vous pendant un long périple. La Bentley Continental GTC n’est pas seulement une manière de se translater voluptueusement dans le paysage, c’est aussi un très bel objet et une auto facile à vivre.

Et pas donnée, forcément ?

Forcément. La GTC W12 est accessible à partir de 238 800 € , mais notre voiture embarquait près de – kof kof – 80 000 € d’options… En tout cas, cette combinaison vert sombre / capote noire / sellerie crème lui va à ravir.

En savoir plus à ce sujet :