BMW M850i cabriolet

Un engin de 2 tonnes avec un moteur à l’avant, des places arrières, quatre roues motrices et pas de toit peut-il être sportif ?


Publié le : 10 avril 2019

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Si vous n’arrivez pas à choisir en sportivité et luxe, c’est elle qu’il vous faut !

Et de 31. Je viens à l’instant de les compter et, avec cette nouvelle Série 8 cabriolet, la gamme BMW compte 31 carrosseries ! Berlines, GT, coupés, grands coupés, SUV, électriques… D’ici à ce que vous lisiez ces lignes, on devrait même en être à 32 avec une Série 2 Grand Coupé teasée mais pas encore officialisée et il en reste dans les cartons. Si, si, je crois bien avoir vu une Série 8 Grand Coupé…  (Non j’l’ai pas dit !)

Mais revenons sur la numéro 32. Au premier coup d’œil, cette M850i cab’ se rangerait plus instinctivement dans la catégorie des GT cabriolets de luxe que des sportives. Le dessin est sublime (oui, c’est un avis très subjectif mais c’est le mien et je le partage) mais ça ne transpire pas non plus la sportivité acérée… En clair, elle a plus l’air d’une voiture de chirurgien-dentiste cruisant sur les highways de Los Angeles que d’une limeuse de bitume dressée à grands coups de Nordschleife.

En me présentant cette M850i, quelqu’un de chez BMW m’a même parlé de « quelque chose qui se situerait entre le confort d’une Classe S Cabriolet et la sportivité d’une Porsche Carrera 4S Cab » et je vais vous faire une confidence – mais… ne le répétez pas – en entendant la référence à Porsche et en regardant le gabarit de l’engin, j’ai pouffé dans ma tête. Grosse erreur !

Alors non, évidemment cette belle allemande n’offre ni la sportivité d’une Porsche, ni le luxe de la Classe S (hmmm…). Mais si le but était de viser juste au milieu pour offrir le bon compromis, c’est dans le mille. Avec les 530 ch que délivre le V8 4.4 l, le M850i cab passe de 0 à 100 km/h en 3,9 s. soit un dixième de plus que la toute dernière Porsche 911 992 Carrera 4S cab. Évidemment, les 300 kg de plus se font sentir mais le comportement est étonnamment dynamique et agile même dans le sinueux – probablement grâce aux roues arrière directrices et aux barres anti-roulis actives – la boîte auto 8 rapports est efficace, les relances sont impressionnantes et tout ce joli tableau est encore embelli par les vocalises généreuses d’un V8 qui s’exprime. ENFIN ! Je ne me souviens plus à quand remonte la dernière fois où j’ai profité d’un bloc aussi volubile chez BMW. Dans mon souvenir, même la M2 ne « craque » pas comme ça au démarrage. Après, le V8 a l’élégance de se faire discret au quotidien et de ne se faire remarquer que quand on le cravache. Du savoir-vivre, que diable ! Il faut coller au standing de l’engin.

Car comme je vous l’ai dit, la Classe S est aussi dans le viseur (probablement plus que la Porsche d’ailleurs, soyons lucides…) donc oui, le M850i cab fait montre de tout ce que BMW sait faire en matière de luxe. Les matériaux sont irréprochables, tout comme la qualité de fabrication ou le confort, l’arsenal technologique propose ce qui se fait de mieux et, important sur un cabriolet, l’insonorisation est parfaitement au niveau. À tel point que l’on se demande rapidement pourquoi se priver de la possibilité de rouler cheveux au vent avec un « simple » coupé. Les 8.000 € d’écart, peut-être ?

Oui, peut-être mais à ce niveau de prix ce n’est même pas sûr. Et même avec un tarif à partir de 132 750 €, la M850i cab reste la moins chère de ses concurrentes qu’elles soient sportives avec une Porsche 4S cab « à peine » 12.000€ plus cher ou plus orientées luxe avec la Mercedes Classe S 560 Cab (V8 469ch) à partir de 159 000 € ou la plus vivante S63 AMG cab (V8 585ch) qui attaque au-delà des 200 000€.

Une BMW qui mêle luxe, dynamisme ET « bon marché »… qui l’eût cru ?!?

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