Qu’est-ce que c’est ?

Le retour d’une configuration qu’on n’a plus vu chez Ferrari depuis bien longtemps car Ferrari avance que le dernier Spider à moteur avant flanqué du Cavallino remonte à 1969. À savoir la Ferrari 365 GTS/4, plus connue sous le nom de Daytona Spider. Une quasi licorne produite à 125 exemplaires. Et LA Ferrari de Sonny Crockett dans Deux Flics à Miami (ou presque, celle de la série était une réplique sur châssis Corvette). Bref, succéder à un mythe automobile et une icône pop, y’a du challenge !
Évidemment, on pourrait interroger Ferrari sur ce qui selon eux fait d’un Spider… un Spider ? Et de la Portofino, elle aussi découvrable à moteur avant, autre chose. Ou de la 812 GTS. Ou encore de la 575 Superamerica. Oui, on pourrait, si on n’était pas subjugués par la beauté de cette Roma Spider

Alors, quoi de neuf sur cette Spider ?

Bien que la Portofino ait su dissimuler son toit pliant mieux que la plupart des autres coupé-cabriolets, Ferrari a préféré – pour notre plus grand plaisir – revenir à la capote souple. Avec cette Roma Spider, Ferrari acte la fin de la partie pour le coupé-cabriolet, égérie des années 2000 et devenu depuis un concept « sooo tou-sahouzeund ». Pour rappel, le premier toit rigide rétractable de série est apparu sur la Peugeot 401 Eclipse en 1934. Un système breveté par le designer, ingénieur, dentiste et – excusez du peu –héros de guerre, Georges Paulin. Mais je digresse…

Oui, ce monsieur Paulin a l’air passionnant, je me renseignerai mais revenons à la Ferrari.

La Roma Spider est dotée d’une capote en toile composée de cinq couches pour une meilleure insonorisation et un raffinement Ferrariesque. Le tissage a également été travaillé spécifiquement pour améliorer le rendu visuel. Différentes combinaisons de couleurs sont disponibles et, raffinement toujours, le couvre-tonneau est habillé du même tissu que la capote. Vous pouvez notamment opter pour un tissus technique rouge sombre qui, selon Ferrari, offre un rendu irisé qui donne au toit un effet 3D. Marrant, je l’aurais cru en 3D à la base mais s’ils le disent…
Le toit disparaît en 13,5 secondes jusqu’à 60 km/h et, si vous aimez rouler décapoté mais que vous tenez à votre brushing, Ferrari a breveté un système de déflecteur d’air qui se déploie si vous n’avez pas de passager dans les +2 à l’arrière. En tout, cette version Spider ne prend que 84 kg par rapport au coupé.

Est-ce que cette Roma Spider est aussi belle en vrai qu’en photos ?

Oh que oui ! En fait, décapoté ce Spider est probablement même plus joli que le coupé. Qui est peut-être la plus belle voiture de la production automobile actuelle. Était, du coup ? Nous nous sommes habitués à la calandre perforée couleur carrosserie et à ce nez ciselé, mais… le capteur de la caméra au-dessus du Cavallino et les radars et autres capteurs qui surplombent la lame avant… Ils auraient pu faire un effort. Ça ressort d’autant plus que tout le reste du dessin est d’une rare élégance et à la fois tellement glamour ! C’est un peu comme si Margo Robbie avait un bouton d’acnée et des points noirs sur le nez.

Et de derrière ?

On pourrait admirer la vue de son trois quarts arrière toute la journée. Il y a une véritable sensation de barchetta sous certains angles (faisant écho à la 166 MM de la fin des années 40, le premier grand succès de Ferrari). La lunette arrière du coupé a été modifiée pour pouvoir se replier sous le couvre-tonneau et conserver la pureté de la ligne. Certains reprocheront peut-être quand-même la proéminence des appuie-têtes.
Pour des raisons aérodynamiques, Ferrari a dû équiper sa Roma Spider d’un aileron déployable mais c’est une telle verrue sur une silhouette si belle que même eux ne diffusent quasiment aucune image aileron déployé.

Et alors, c’est comment au volant ?

Comme toutes les Ferrari modernes, la Roma Spider est capable de choses qui auraient été semblé être de la science-fiction il y quelques décennies. La Variable Boost Management ajuste la déferlante de couple en fonction du rapport dans lequel vous vous trouvez, et la Roma Spider cogne fort même en sixième ou septième vitesse. La réponse de l’accélérateur est instantanée et le châssis semble absolument imperturbable, aidé par le système de contrôle de glisse dans sa version 6.0 et, en mode Race uniquement, le Ferrari Dynamic Enhancer qui ajuste la pression de freinage sur la roue qui en a besoin.

Et que se passe-t-il si je mets tout sur off ?

Déconnectez tout et la Roma Spider est aussi joueuse de l’arrière que ce à quoi on peut s’attendre d’une propu de plus de 600 ch. Mais elle n’est pas fourbe pour autant. La vitesse maximale est de plus de 320 km/h, les 100 km/h sont atteints en 3,4 secondes, les 200 en 9,7 s.
La boîte est dérivée de la double-embrayage à huit rapports de la SF90 Stradale. Mais elle a été améliorée à tous les niveaux.  Plus légère, plus rapide, plus efficace, son calculateur est plus puissant et elle est mieux intégré à la gestion électronique du moteur. Elle a même des rapports plus longs en septième et huitième pour réduire la conso, les émissions, et pour offrir au Spider une conduite plus… GT.

Alors, verdict ?

C’est vraiment une Ferrari pour toutes les saisons. Et le retour à une capote à l’ancienne s’accorde parfaitement avec les atouts stylistiques de la Roma. Aussi moderne soit-elle, c’est probablement la plus jolie voiture que Ferrari ait jamais produite. Aïe, pas taper !
Même si elle reste « suffisamment » rapide, la Spider est moins tendue que le Coupé mais, de toute façon, vous êtes moins enclin à la conduire aussi fort que le coupé. Plus que n’importe quelle autre Ferrari, elle en conduite coulée, presque chill. La véritable Dolce Vita sauce Maranello.