Première impression en découvrant le Touareg sous le beau soleil de l’Atlas marocain : enfin, le gros SUV de Volkswagen a trouvé un design équilibré, avec des lignes tout en finesse, sportives même, qui gomment le côté trop massif des deux premières générations. Pourtant, il a encore gagné en gabarit (+ 8 cm), atteignant dorénavant 4,80 m…

La calandre géante intégrant les projecteurs (128 LED chacun avec l’option Matrix LED IQ Lights !), comme sur l’Arteon, lui donne une identité forte tandis que l’arrière rappelle les productions du cousin Audi… Voilà pour la volonté de montée en gamme de Volkswagen avec ce Touareg qui devient le modèle le plus huppé du constructeur. Fini les velléités de faire des limousines de prestiges façon Phaeton, un gros SUV est une autre proposition permettant d’offrir un espace intérieur XXL et un grand niveau de confort. La preuve avec ce modèle particulièrement spacieux pour ses 5 passagers (pas de version 7 places au programme alors que l’auto s’y prêterait) et leurs bagages accueillis dans un coffre géant – jusqu’à 810 l de volume, banquette arrière réglée en position avancée.

À bord, dans les modèles haut de gamme Exclusive, le show est assuré par les écrans géants de l’Innovision Cockpit, avec une magnifique dalle de 15 pouces orientée vers le conducteur qui vient en complément du Digital Cockpit de 12,3 pouces, doublé d’un affichage tête haute. C’est simple, Tesla mis à part, il n’y a rien de plus grand sur le marché. Autant dire que cela en jette avec la cartographie satellite Google ou l’affichage du paysage urbain en trois dimensions. C’est là aussi que la climatisation ou les sièges se règlent au moyen d’animations 3D spectaculaires.

Voilà pour “l’effet waouh ” ; pour le reste, en examinant l’environnement intérieur en détail, on peut être un peu déçu par certains matériaux qui rappellent que l’on est bien chez un constructeur généraliste. Rien à redire en revanche sur le très complet programme proposé par les sièges massants à effleurage, tapotements, vagues, cercles : un bonheur pour le dos.

Toujours dans une optique de confort, c’est avec un raffiné V6 TDI fort de 286 ch et 600 Nm de couple que le Touareg est lancé sur le marché. Une configuration qui lui donne d’excellentes performances et de puissantes relances même à pleine charge, le tout dans un remarquable silence de fonctionnement. Une sensation ouatée renforcée par la suspension pneumatique de notre voiture d’essai, équipée du spectaculaire contrôle actif de roulis qui permet à cet engin de plus de 2 tonnes de virer complètement à plat. Bluffant.

Autre aide au comportement sophistiquée, les quatre roues directrices offrent au gros SUV allemand une grande agilité, gagnant 1 m de diamètre de braquage à basse vitesse, lorsque les roues arrière tournent en sens inverse, tandis que la stabilité à haute vitesse est renforcée par le braquage en parallèle. De quoi offrir un comportement très serein et de belles sensations de conduite, malgré une direction sans grand feeling et une gestion de boîte auto un peu lente en relances en sortie de virage lorsqu’on augmente le rythme. La transmission intégrale est bien entendu de série et différents modes pour le tout-terrain permettent d’ajuster la garde au sol avec la suspension pneumatique, jusqu’à 260 mm.

Pas de réducteur au programme pour des passages off road radicaux, mais les capacités du Touareg sont malgré tout déjà de bon niveau. Il est capable par exemple de franchir des gués de 580 mm et de passer des dévers à 35° d’angle. De quoi prolonger le voyage en dehors des sentiers battus.