J’imagine d’ici votre regard dépité et votre mine blasée qui se disent « Boarf, encore un restylage »… Perdu ! Le Mercedes GLC que vous avez sous les yeux est 100% nouveau. Nouveau châssis, nouvelles motorisations et pas un seul panneau de carrosserie qui ne vienne de l’ancienne génération. Pourtant, on ne va pas se mentir, de loin par temps couvert…  difficile de faire la différence avec son prédécesseur.

Seraient-ils en manque d’inspiration chez Mercedes ? Non, ils sont prudents. Touchés par le syndrome Golf. Normal, le GLC est le véhicule le plus vendu par l’Étoile à travers le monde. Et le second après la Classe A en France. Du coup, quand on rafraichi, on ne choque pas le client, on y va avec parcimonie. Une calandre plus moderne, des optique plus effilés à l’avant comme à l’arrière pour se rapprocher de la classe A justement, mais pas de révolution.

À l’intérieur en revanche, le changement est plus franc. Malheureusement on perd la casquette au-dessus de l’écran d’instrumentation. Mais on évite la planche de bord des Classe A où le bandeau d’écrans a été à peu près aussi bien intégré que quand un livreur Amazon doit me déposer un colis, que je ne suis pas chez moi et… qu’il le balance par-dessus le portail. Dans ce GLC on a l’écran d’instrumentation derrière le volant et un autre, indépendant, format tablette, qui remonte sur la console centrale. Pour ceux qui connaissent l’actuelle Classe C, c’est la même planche de bord. Et pour ceux qui voudraient se la raconter, c’est aussi le même équipement (écrans et système d’info-divertissement) que dans la Classe S. Au chapitre des bonnes nouvelles, Mercedes a eu la bonne idée de conserver une « barrette » au pied de l’écran central qui cumule les avantages de conserver des commandes physiques (pas de ventil’ mais au moins de volume, entre autres…) et de servir d’appui quand on veut se servir de l’écran tactile sans passer la clim en mode pyrolyse ou Antarctique (coucou VW).

Comme tout système très complet, vous pourrez avoir l’impression de vous perdre dans les méandres des menus au début mais on en comprend vite l’architecture et, en cas de besoin, un coup de « Hey Mercedes » à la rescousse et la commande vocale pourra probablement vous aider. Au pire, demandez-lui de vous raconter une blague.

On l’a déjà évoqué, les motorisations aussi sont nouvelles. Chez nous le nouveau GLC est proposé en diesel 220d micro-hybridé 48V grâce à un alterno-démarreur, ou en hybride rechargeable. Des hybrides rechargeables que Mercedes a le bon goût de proposer en essence avec un 300e et un 400e, et en diesel avec un 300de qui aura peu de concurrents sur le marché. Cette hybridation diesel représente d’ailleurs 50% des ventes du GLC depuis 2021. 30% sont faites par le PHEV essence et 19% par le diesel. Malheureusement, seul le 4 diesel (nouveau) était disponible à l’essai quand nous avons testé ce GLC seconde génération. Au moins, on peut se dire qu’on a tester la « pire » motorisation – en termes d’agrément parce que sinon, on ne le répètera jamais assez, pour un gros rouleur rien ne vaut un bon diesel moderne.

Et celui-ci l’est, moderne. Passées les cinq premières minutes à froid – et encore… – impossible de dire si c’est un essence ou un diesel… ou un électrique sur autoroute. Peu de vibrations et très peu de bruit, notamment grâce à sa boîte auto neuf rapports. Certes, si vous le cravachez, il sera plus présent dans l’habitacle, mais si vous voulez du sport, achetez-vous une Classe A 45 AMG. Ce GLC s’apprécie surtout en mode confort.

Ou en mode off-road. Bon, ne vous attendez pas à grimper aux arbres avec lui, ce n’est pas un franchisseur pur et dur, mais si vous avez opté pour la suspension pneumatique, il peut se relever de 20 mm, il offre déjà de très belles capacités hors-bitume. Et il propose même en option un système de réalité augmenté façon capot transparent sur l’écran central.

Une réalité augmentée également mise à profit par la navigation classique qui, à l’approche des intersections ou sur les ronds-points par exemple, fait apparaitre des flèches de direction dynamiques en surimpression sur l’image de la caméra avant. Le principe est génial (et ludique), dans les faits… on peut rapidement se retrouver à regarder un peu trop l’écran (situé assez bas) et pas suffisamment la route. Ça a le mérite d’exister, reste à savoir s’en servir.

Plus moderne, plus confortable, (encore) plus technologique et plus agile avec ses roues arrières directrices, ce nouveau GLC a su progresser partout, même en tarif. Il débute à 60 700 € avec ce bloc diesel 220d micro-hybride de 197 ch + 23 ch contre 57 750 € pour l’ancien diesel 194ch. Ce diesel est idéal pour les gros rouleurs mais j’ai hâte de mettre la main sur le cœur du marché de ce GLC, le diesel hybride rechargeable probablement encore plus polyvalent. On s’en reparle !