Skoda Karoq

Skoda nous a mijoté le premier restylage du Karoq, un SUV compact apparu en 2018 entre le petit Kamiq et le gros Kodiaq à 7 places.

Thomas Riaud
Publié le : 19 décembre 2022

6 10

S’il n’y a aucun « effet waouhh » à espérer du Karoq à l’intérieur, il séduit néanmoins par sa présentation moderne

Les plus Habitabilité, qualité perçue, style élégant...
Les moins ... mais trop sage, comme la boîte, consommation

Concocter un Karoq plus savoureux après en avoir vendu 500 000 exemplaires, voilà une attention qui est louable, mais encore faut-il que cela se voit pour susciter le désir.

Pourtant, en y regardant de plus près, calandre gourmande, phares full-LED plus expressifs toujours scindés en deux et boucliers modifiés confèrent à n’en pas douter un style plus affirmé au Karoq. Cette cure de jouvence est bienvenue, dans la mesure où le design reste un critère prépondérant sur le marché des SUV, toujours plus concurrentiel. Mais face aux récents Hyundai Sante Fe, Kia Sportage ou même Peugeot 3008 restylé, des rivaux directs tous désignés, le plus conventionnel Karoq paraît encore bien sage. C’est regrettable car, dans le détail, les stylistes n’ont pas chômé, en s’évertuant, avec l’aide des ingénieurs, à tout mettre en œuvre pour améliorer le Cx (0,30), garant d’une consommation maîtrisée, et donc de rejets de CO2 en baisse. Pour converger vers cet objectif, outre une aérodynamique peaufinée dans les moindres détails (spoiler arrière, obturateurs d’air, jantes aéro…) la climatisation, mais également la gestion de la boîte automatique et les moteurs ont eux aussi été revus. Et la monte de pneus « verts », plus efficients, apportent la touche finale. Au final, mis bout à bout, toutes ces menues améliorations permettraient de gagner 17 g de CO2/km sur toute la gamme, ce qui est loin d’être négligeable. Une gamme assez vaste allant du modeste 3 cylindres 1.0 TSI de 110 ch, idéal en ville, au gros 2.0 TDI de 150 ch. C’est cette dernière version, taillée pour les gros rouleurs, qui est ici à l’essai… Assez sage sur la forme malgré un style revu et corrigé, le Karoq l’est tout autant dans le traitement de son habitacle.

 

En effet, s’il n’y a aucun « effet waouhh » à espérer du Karoq à l’intérieur, il séduit néanmoins par sa présentation moderne, à la page avec un combiné numérique à affichage variable (cockpit virtuel chez Audi), sans oublier l’ajout des dernières aides à la conduite. La qualité de la finition donne aussi un aspect valorisant, avec l’usage de plastiques moussés, bien ajustés. Volkswagen, qui est pourtant propriétaire de Skoda, peut en prendre la graine ! Et force est de reconnaître que ce Karoq a un sens développé de l’accueil.

Outre une habitabilité record à l’avant comme à l’arrière, fruit d’un généreux empattement s’étirant sur 2m63, l’ergonomie rassure – et assure – avec des commandes intuitives grâce à la présence de bons vieux boutons physiques, bien plus faciles à appréhender que des touches tactiles… que l’on retrouve sur les dernières Volkswagen. On prendra soin d’en utiliser rapidement certains, pour par exemple basculer en mode « sport », afin de compenser la relative paresse de la boîte DSG à 7 rapports imposée avec ce gros diesel lorsqu’il reçoit les 4 roues motrices. Celle-ci est douce à l’usage, mais malheureusement de moins en moins réactive dans le passage des vitesses, rançon d’une gestion voulue plus lente pour préserver l’embrayage… et pour limiter les rejets de CO2.

Sûr en toutes circonstances, l’efficace transmission intégrale étant un précieux atout de type 4Motion avec Haldex), ce SUV parvient à tenir de bonnes cadences, son couple élevé de 360 Nm y étant pour quelque chose. Les accélérations sont correctes (0 à 100 km/h en 8,8 sec), tout comme la vitesse maximale (207 km/h), mais cela se fait au prix d’une consommation moyenne approchant les 7,8 l/100 km. Pour un diesel moderne c’est trop, et nous vous invitons à regarder plutôt du côté de son homologue essence (TSI) de même puissance, bien plus véloce et silencieux à l’usage, notamment avec la boîte mécanique à 6 rapports. Mais il vous faudra accepter de consommer encore un peu plus, en approchant les 8,5 l/100 km en conduite dynamique, ce qui est beaucoup pour un engin de cette catégorie.

C’est en effet trop, tout comme les prix d’ailleurs, toujours de plus en plus élevés chez Skoda, le nouveau Karoq s’affichant désormais de 29 530 à 44 810 €…

En savoir plus à ce sujet :

Skoda Karoq

Année
2022
Prix mini
30690 €
Type de moteur
Thermique
Longueur
4380 mm
Largeur
1840 mm
Hauteur
1600 mm
Poids
1305 kg
Boîte de vitesses
Automatique
Nombre de rapports
7
Transmission
Transmission intégrale
Puissance
150 ch
Couple
360 Nm
0 à 100 km/h
8,7 s.
Vitesse max
199 km/h
Conso
5,5 l/100km
Rejets
148 g/km CO2

Moteur thermique

Type
Thermique
Nombre de cylindres
4
Cylindrée
1968 cm³
Alimentation
Turbo
Type carburant
Diesel
Puissance
150 ch
Couple
360 Nm