Toyota Corolla

Une hybride performante et sympa à conduire. Ils ont perdu la raison chez Toyota…

Loïc DEPAILLER
Publié le : 9 août 2019

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Toutes les hybrides Toyota sont d’excellentes hybrides. La Corolla 2,0 l hybride est excellente tout court…

On a le sourire chez Toyota. L’Auris est morte en bonne santé puisqu’elle a battu des records de ventes lors de sa dernière année de commercialisation et, d’après le constructeur japonais, la “nouvelle” Corolla qui va la remplacer est meilleure dans tous les domaines. Ou plutôt les Corolla puisqu’elle est déclinée en compacte 5 portes et en break (Touring Sport). Techniquement, cette douzième génération de la Corolla repose sur la plateforme TNGA GA-C déjà utilisée sur les Prius, C-HR et RAV-4. Et vu que l’Auris s’est vendue à 95 % en hybride l’an dernier, il n’y a que des Corolla hybrides au catalogue avec, au choix, un 1,8 l de 122 ch ou un 2,0 l de 180 ch. Toutes les versions échappent au malus et affichent des valeurs de conso homologuées impressionnantes – comptez entre 5 et 6 litres dans la réalité en roulant normalement… 

Lors du lancement, nous avons pu tester la compacte en version 122 ch et le break en 180 ch. Côté style, je vous laisse seul juge, mais pour le reste, Toyota a amélioré son produit dans tous les domaines et ravira les habitués de la marque. Comme d’habitude, il y a pléthore d’équipements dès la finition de base et une quantité industrielle d’aides à la conduite. Et la compatibilité CarPlay et Android Auto sera (enfin) disponible en fin d’année. La finition est “toyotesque” – donc très bonne –, les sièges confortables et l’ergonomie bien pensée, même si l’écran tactile de 8 pouces fait un peu posé au beau milieu de la planche de bord. Et l’empattement rallongé permet de gagner en habitabilité à l’arrière. 

Des détails qui fâchent ? Quelques-uns, à commencer par des passagers moins bien traités à l’arrière. L’assise de la banquette est fine et très ferme (devinez où sont planqués les 160 kg de batterie ?) et des bruits de roulement remontent du coffre alors qu’ils sont inaudibles ou presque depuis l’avant. Et sur la compacte, le volume du coffre est vraiment très petit (313 à 361 l suivant la motorisation). Paradoxalement, la version Touring Sport est une des meilleures de sa catégorie (581 à 1606 l suivant la configuration).

Dynamiquement aussi il y a du mieux. Les suspensions sont toujours typées confort mais bien plus rigoureuses qu’à l’accoutumée chez Toyota, même si ça pompe et sous-vire un peu en appui à rythme soutenu sur route bosselée. Avec une version 122 ch, ça n’arrivera jamais. Les performances sont trop modestes et les patinages de la boîte CVT sont toujours aussi horripilants. Avec le 2,0 l, en revanche, la Corolla est transformée avec de vrais rapports virtuels, des relances vigoureuses, des performances confortables (8,1 s de 0 à 100 km/h) et – je ne pensais pas écrire cela un jour – un véritable agrément de conduite. Assez pour vous donner le sourire en conduite sportive. Oui, c’est une première pour une Toyota “non sportive”. Si seulement toutes les hybrides du japonais pouvaient être comme cette Corolla 2,0 l…

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