BMW M4 Compétition

Il est temps de passer outre le physique de cette BMW M4 Compétition pour voir ce qu'elle vaut volant en main.


Publié le : 3 mai 2021

9 10
POUR Performance, caractère, facilité, comportement, confort, finition... look (si, si ! j’vous jure)

CONTRE Sonorité un peu timide, tarif

Et plus vous augmentez la cadence, plus vous ressentez l’équilibre de l’auto, la vigueur du moteur, la puissance du freinage carbone-céramique (en option), le train arrière imperturbable et le grip. Quel grip ! Ajoutez à ça une direction à la précision chirurgicale (qui aurait supporté d’être un peu plus communicative) et il faut vraiment aller chercher les limites pour se rendre compte que c’est une propulsion. Malgré plus de 1700 kg, à moins de rentrer trop fort en virage, tout se gère au pied droit et, avec un peu de dextérité, même avec le grip phénoménal des Pilot Sport Cup 2, le couple et la réponse parfaite à l’accélérateur permettent de jouer de l’arrière à loisir. Vous êtes novice ? Pas de souci, BMW a pensé à vous avec un système électronique permettant de déterminer l’angle de dérive autorisé avant de réguler. Il y a même un “drift manager” qui enregistre vos progrès (angle de glisse, temps, etc.). On peut trouver ça utile, on peut trouver ça gadget et penser que ça renforce le côté PlayStation que certains puristes reprochent déjà aux sportives modernes, pour ma part je serais plus du second groupe mais ça a au moins le mérite d’exister, rien ne vous oblige à l’utiliser.

On peut ne pas être d’accord sur certains choix, comme la perte progressive de radicalité, génération après génération, au profit de l’accessibilité et, accessoirement, de la sécurité. Mais de là à la comparer à une PlayStation, quand on voit le niveau d’aboutissement de l’ensemble, c’est manquer un peu de respect à l’égard des centaines de personnes qui arrivent à mettre à la route un engin qui envoie 510 ch aux roues arrière et qui peut tout aussi bien permettre à madame Michu d’aller chercher le pain ou combler un fan de track days en délivrant des performances dignes d’une GT de compétition il y a quelques années dans le confort d’une berline premium “un poil raide”. Et puis à 104 550 €, ça commence à faire cher la PlayStation.

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