Range Rover Evoque

Ne vous en déplaise, l’Evoque n’a pas qu’un plumage… le ramage y est aussi !

Cédrik ANDRÉ
Publié le : 20 septembre 2019

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On lui reprochera toujours de faire passer le look avant tout et d'être cher mais, cette fois, ce sera injustifié. Pour le premier...

Au volant

Même si le succès du premier reposait avant tout sur son look, il n’y a pas que le physique dans la vie, il fallait donc faire quelque chose côté châssis. Ne serait-ce que pour se mettre à jour technologiquement en passant à l’hybridation. Légère dans un premier temps puisque, pour le moment, seuls les mild-hybrides (dont la batterie 48 V permet d’aider le bloc thermique au démarrage, de baisser subtilement la consommation globale et d’effacer le lag du turbo) seront proposés. Il reste même un modèle sans la moindre assistance électrique, le bloc 2.0 l diesel couplé à la boîte méca, mais pas sûr que ses ventes soient significatives… Pour la version plug-in hybride ou hybride rechargeable ou PHEV (Plug-in Hybrid Electric Vehicle) ou VHR (Véhicule Hybride Rechargeable) ou… appelez ça comme vous voulez, il faudra attendre 2020.

Le tour de force des ingénieurs est d’avoir réussi à loger l’hybridation dans un véhicule qui fait exactement les mêmes dimensions que son prédécesseur (4,37 m de long pour 1,90 m de large), tout en gagnant de l’espace aux jambes à l’arrière et du volume dans le coffre. Des dimensions contenues adaptées à la ville. Indispensable puisque plus de 70 % des clients sont des citadins.

Au lancement, il faudra donc choisir entre les 4 cylindres 2.0 l essence et diesel proposant différentes puissances. Vu l’ambiance générale et la chute vertigineuse des ventes de diesel sur le marché global, nous aurions dû jeter notre dévolu sur celui qui coiffe aujourd’hui l’offre essence avec 300 ch. Mais le diesel D240 offre un bien meilleur agrément grâce à son couple de 500 Nm. Car il en faut pour déplacer efficacement les près de… 1900 kg (!) du bébé. Pour un engin de ce gabarit, c’est lourd. Heureusement, la magie des trains roulants modernes (le train arrière est celui du Velar et l’avant est une évolution du précédent) et l’électronique réussissent à gommer en partie cette masse conséquente et le toucher de route est très agréable. La boîte auto 9 rapports moins, car parfois paresseuse. On n’en fera jamais une sportive et ce surpoids se fait bien sentir si vous forcez vraiment le rythme, mais en conduite normale, voire un peu dynamique, ça passe crème (comme dit mon neveu de 16 ans…) et dans un confort impressionnant. À ce propos, les suspensions adaptatives sont d’une efficacité remarquable mais, pour ma part, j’ai préféré le confort un peu ferme des suspensions “de base”.

Mais là où l’Evoque excelle, c’est en dehors des sentiers battus. Là où peu d’entre eux iront – oui, on le sait… – mais quand on fait partie de la famille Range Rover, on se doit d’offrir des capacités tout terrain et celui-ci fait honneur avec de vraies aptitudes de franchissement, notamment grâce au système Terrain Response II mais aussi à une conception pensée pour le vrai off-road comme l’atteste la possibilité de passer des gués allant jusqu’à 60 cm, ce que peu de “vrais” 4×4 sont capables de proposer. Et toujours dans une ambiance luxueuse.

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