La Tedson Etna est une somptueuse Gallardo restomod

Un préparateur croate a subtilement revu la Lamborghini Gallardo, qui gagne quelques chevaux et perd quelques kilos au passage.

La rédaction
Publié le : 18 février 2025

Vous avez une Lamborghini Gallardo phase 1 et 750 000 € qui traînent ? Voici peut-être la meilleure façon de les réunir. Baptisée Etna et concoctée par le carrossier croate Tedson Motors, la Tedson Etna est un restomod de l’ancienne « petite » supercar V10 de Sant’Agata. Si, si, on peut parler de restomod : la Gallardo a été présentée voici tout juste 22 ans, au salon de Genève 2003. Oui, vous aussi vous êtes vieux.

L’Etna est 6 cm plus large qu’une Gallardo standard et repose sur une suspension pilotée signée par le néerlandais JRZ (et issue des Gallardo GT3 et Super Trofeo), avec de magnifiques jantes 19 pouces Teledial aux quatre coins. Le bouclier avant s’aère tout en renonçant à ses écopes latérales caractéristiques, tandis qu’un large extracteur façon S-Duct (Tedson ne détaille pas le travail sur l’aérodynamique) perce le capot avant.

C’est toutefois sur la poupe que le carrossier s’est attardé avec un capot moteur qui se fond désormais dans les ailes, des ouïes régulières de part et d’autres, deux énormes sortie d’échappement centrales en titane et de tout nouveaux feux arrière qui ne sont pas sans rappeler ceux de la Revuelto mais qui s’intègrent très bien à ces lignes intemporelles. Force est de reconnaître que la Gallardo ainsi fignolée par Tedson ne fait absolument pas son quasi quart de siècle à côté de sa petite-fillotte, la toute nouvelle Temerario.

Il en va autrement sur le plan mécanique, mais tant mieux : si le V10 5 l atmosphérique de la Gallardo ne pourra rien au feu vert face au V8 biturbo hybride de la Temerario, on n’a toujours pas fait beaucoup mieux en bande-son. D’autant que Tedson lui a tout de même trouvé une centaine de chevaux en renfort pour passer la barre des 600 ch, avec un rupteur porté à 10 000 tr/min et une ligne d’échappement en titane.

Côté boîte, Tedson dit « prioriser la conversion des exemplaires E-gear » (la boîte robotisée mono-embrayage de l’époque) afin de « préserver les voitures manuelles pour les générations futures », la Gallardo étant la dernière Lamborghini a avoir proposé une boîte mécanique. C’est tout à leur honneur.

La carrosserie et la structure font désormais la part belle à la fibre de carbone pour une masse totale réduite de 200 kg par rapport à la voiture donneuse, soit dans les 1,2 t. Le tout a demandé trois ans de développement, et il faudra compter un an pour que Tedson Motors applique ce traitement à la Gallardo donneuse.

« La Gallardo de première génération était fameuse pour son V10 atmosphérique à allumage régulier, sa direction hydraulique et sa boîte manuelle, une formule devenue rare à l’époque des supercars numériques d’aujourd’hui, résume Goran Turkic, patron de Tedson. Notre but avec l’Etna était clair : la rendre plus légère, plus robuste et plus réactive tout en sublimant son âme analogique ».

Alors, plutôt Gallardo Etna ou Diablo Eccentrica ?

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