Luca di Montezemolo rejoint McLaren

À la surprise générale, l'ancien grand patron de Ferrari passe à l'ennemi et prend les rênes de la marque britannique.

La rédaction
Publié le : 30 juin 2025

Ce coup-là, personne ne l’avait vu venir. Luca du Montezemolo, ancien président de Ferrari, héros des tifosi et légende de l’industrie automobile, travaille désormais pour… McLaren. C’est ça, McLaren, le meilleur ennemi de Ferrari depuis des décennies en Formule 1, et depuis un peu moins longtemps sur la route.

Âgé de 77 ans, Montezemolo figure en effet au registre du commerce britannique depuis le 27 juin 2025 comme « directeur ». Détail qui a son importance, son employeur est McLaren Group Holdings Limited. Pour rappel, un fond d’investissement émirati appelé CVYN Holdings a racheté McLaren Automotive et pris « une participation minoritaire dans McLaren Racing » en avril 2025.

Les nouveaux propriétaires ont ensuite créé une entité baptisée McLaren Group Holdings Limited et vouée à « superviser les activités combinées de McLaren Automotive et de la vitrine de CVYN au Royame-Uni, Forseven. » On peut donc en déduire que Montezemolo devient le directeur de la partie routière de McLaren, pas de l’écurie de F1. CVYN conserve cependant une participation non majoritaire dans la partie F1.

C’est un changement de cap pour le moins spectaculaire de la part d’un homme qui a incarné Ferrari comme personne depuis Enzo, dont il a d’abord été le lieutenant dans les années 1970. En un quart de siècle à la tête de la marque (1991-2014), il a ensuite bâti les fondations de l’empire qu’on connaît aujourd’hui. Parallèlement, il a aussi dirigé Fiat, Maserati ou encore la Confindustria, le Medef italien. Il avait quitté Ferrari en 2014 à la suite de désaccords avec feu Sergio Marchionne, alors tout-puissant patron du groupe Fiat.

Le revoilà chez l’ennemi ancestral, rival de la Scuderia en F1 depuis les années 1970. Ah, les duels Fittipaldi-Regazzoni, Hunt-Lauda, Senna-Prost, Häkkinen-Schumacher, Hamilton-Massa… Sur la route en revanche, les supercars McLaren ont beau être les seules à tutoyer systématiquement les productions Ferrari, la marque a toujours peiné à rester dans le vert. Avec la menace d’un SUV qui plane, Montezemolo est-il là pour s’assurer que McLaren continue à produire des voitures de sport de référence et ne dévie pas du droit chemin ? Affaire à suivre.

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