BMW 330i

Technologique et classique à la fois, la Série 3 gagne en efficience. Un bel équilibre auquel manque juste le charme d’un “6-en-ligne” old school…

Nicolas Valéano
Publié le : 12 août 2019

9 10
Un peu banalisé visuellement mais toujours une valeur sûre, le best-seller de BMW vend sa réputation (justifiée) d’excellence au prix fort.

La septième génération de la BMW Série 3 sera technologique ou ne sera pas, qu’on se le dise ! La berline premium la plus vendue au monde s’adapte à notre époque et se barde ainsi de nouveaux équipements. Pour commencer, elle peut être déverrouillée et démarrée au moyen d’un smartphone. Elle ajoute aussi le nouvel assistant vocal de la marque, très relax (« j’ai froid, j’ai faim »… pour commander la clim ou une recherche suivie d’un guidage vers un restaurant) en plus des commandes classiques, tactiles, ou encore gestuelles. Amusant, c’est le seul système qui permet de configurer la phrase qui réveille l’assistant comme on le souhaite.

Par exemple, à la place de « Bonjour BMW », on peut l’interpeller avec un « TopGear »… Encore plus fort : il n’y a pas d’impasse pour la Série 3 ! Elle inaugure un système inédit qui permet une marche arrière suivant automatiquement le même trajet juste fait en marche avant (à petite vitesse, comme dans un parking), pour revenir sur ses traces. Malin. Dans l’habitacle, on retrouve une planche de bord au dessin épuré, à l’ergonomie soignée et à la finition digne de son rang, même si certains matériaux détonnent un peu, selon les configurations choisies. Par exemple, c’est le cas de certains inserts à l’apparence métallique, mais en réalité constitués de plaques de plastique.

Mais surtout, la nouveauté, c’est que les passagers arrière bénéficient d’un espace aux jambes plus généreux grâce à l’empattement étendu de 4 cm. Le volume du coffre, avec 480 l, reste quant à lui au (bon) niveau du modèle qu’elle remplace. La Série 3 grandit encore et la longueur totale de l’auto atteint 4,71 m (+ 76 mm par rapport à la génération précédente), tandis que ses voies élargies aident à l’asseoir visuellement. Derrière des lignes sophistiquées et assez complexes si on les observe en détail, son allure reste classique avec un long capot et une ligne de fenêtres typique, mais la partie arrière avec ses nouveaux blocs optiques peut surprendre les “béhemistes”, alors que les fans de Lexus y retrouveront des éléments de style familiers… 

Côté technique, la génération 2019 a perdu plus de 50 kg au passage. Résultat, elle affiche une masse en deçà de 1,5 tonne dans cette configuration 330i au moteur 4 cylindres turbo sous le capot. Une configuration qui chagrinera les nostalgiques des blocs 6 cylindres bavarois, qui devront monter en gamme pour retrouver leurs sensations typiques : la M340i xDrive (374 ch) est en passe de rejoindre la gamme. Heureusement, la sonorité a été soignée et la légèreté de l’auto lui offre à la fois de très bonnes performances (5,8 s de 0 à 100 km/h) et une grande agilité, toujours avec une répartition des masses idéale à 50/50. En conduite sportive, la nouvelle boîte automatique 8 rapports signée ZF se montre très réactive, tandis que pour enrouler on apprécie les quelque 400 Nm de couple disponibles dès 1550 tr/min. À la fois précise et confortable, l’auto soigne le conducteur comme ses passagers, même dans notre version d’essai M Sport intégrant dans sa panoplie la suspension DirectDrive surbaissée de 10 mm, la suspension active SelectDrive M, plus le différentiel autobloquant M Sport. À noter, même en version “normale”, la BMW Série 3 adopte de nouveaux amortisseurs à butées hydrauliques, à la manière de ce que l’on retrouve depuis quelque temps chez Citroën. De quoi peaufiner encore le compromis confort/comportement qui fait la réussite de cette berline classique. 

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