Et dedans ?

Si vous avez déjà conduit une Aventador, vous serez comme à la maison. Une grande partie des éléments et de l’architecture sont les mêmes mais la console centrale a été renouvelée, l’écran est passé en mode portrait (comme dans l’Huracán Evo), et l’ensemble profite des matériaux et des process de fabrication les plus chers possibles. Tout ce qui n’est pas recouvert par les hectares de cuir cognac ou d’alcantara est en carbone.

Vous êtes assis bas, comme lové dans les entrailles de la bête, derrière un volant placé haut. La Sián a beau reposer sur l’architecture de l’Aventador qui va sur ses dix ans, l’habitacle reste moderne et les graphiques des compteurs derrière le volant sur la console centrale (qui intègre un statut du niveau de charge des super-condensateurs) sont aussi modernes que réactifs. Et pour vous rappeler que vous êtes installé dans quelque chose d’extra-ordinaire (au sens propre), un badge « Supercap » (pour supercapacitor, super-condensateur en anglais) sur la cloison derrière les dossiers des sièges, de temps en temps un faible gémissement du moteur et, surtout, le sentiment permanent que vous pilotez un engin très imposant, très puissant et très cher.

Le problème ne vient pas de la maniabilité, à quelques km/h ce n’est pas plus compliqué qu’une Golf boîte auto, mais de la largeur et de la visibilité. Ou de la non-visibilité… Vers l’avant, ça va. Mais pour les personnes à la verticalité discutable, savoir où se trouvent les bords extérieurs des roues, voire les angles de la voiture tient plus de l’art divinatoire que de la conduite. Quant à l’arrière, c’est comme tenter d’espionner vos voisins à travers un store vénitien sans se faire piquer… Et en même temps, on ne voudrait pas que ce soit autrement.

Il y a aussi un coffre. À peu près de la taille de ce qu’on trouve sur… un scooter. De quoi ranger un casque. Un intégrale, quand même ! Dommage, c’est typiquement le genre d’hyper-car avec laquelle on peut envisager de faire de longs trajets. À condition d’aimer s’arrêter souvent pour refaire le plein. Mouais, comme avec un scooter finalement…

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