LAMBORGHINI Sián

Des super-condensateurs viennent épauler un V12 6,5l qui n'en n'avait pas franchement besoin dans la plus sauvage des Lamborghini, la Sián et ses 818ch !

La rédaction
Publié le : 3 mars 2021

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Qu’est-ce que c’est ?

En un mot (ou presque), c’est la voiture la plus compliquée jamais produite par Lamborghini. Sant’Agata nous avait bien vendu du rêve avec les panneaux de carrosserie de la Terzo Millennio qui pouvaient stocker de l’électricité ou le V10 plug-in hybride de l’Asterion mais ce n’était que des concepts.  La Sián est la première Lambo « de production » à proposer une électrification. La première que vous pouvez réellement acheter. Que vous auriez pu acheter… elles sont toutes vendues. Malgré une facture d’un peu moins de 3 millions d’euros.

Statistiquement, vous avez assez peu de chance d’en croiser en allant à la boulangerie, Lamborghini a annoncé limiter la production à 63 coupés et 19 roadsters. Des chiffres moins hasardeux qu’il n’y parait puisqu’il s’agit de rendre hommage à l’année à laquelle Feruccio a fondé Lamborghini : 1963. Vous ne l’aviez pas vu venir, si ? Même chose pour le nom complet de cet engin qui, au premier abord, peut faire penser à une référence de lave-linge coréen : Sián FKP 37. Le mot Sián (prononcez Si-anne) signifie flash ou éclair dans le dialecte Bolognese, FKP est une référence à l’ancien président du groupe VW Ferdinand Karl Piech et 37 vient de 1937, son année de naissance.

La Sián est mue par une version modifiée du V12 6,5l atmo de l’Aventador SVJ qui produit 785ch – soit déjà 15 de plus que la SVJ – auxquels s’ajoutent 34ch électriques pour un total cumulé de 818ch. De quoi passer de 0 à 100km/h en 2,8 ! s. et atteindre 355km/h selon Lambo.

Mais attention, il ne s’agit pas d’un vulgaire système hybride classique, celui-ci utilise des super-condensateurs lithium-ion à la place des batteries classiques. Les super-condensateurs offrent plusieurs avantages. Bien qu’ils offrent une densité d’énergie plus faible qu’une batterie classique  – ils ne peuvent pas stocker autant d’énergie que des batteries lithium-ion de la même taille, ils offrent en revanche une bien meilleure densité de puissance, la vitesse à laquelle l’énergie peut sortir… ou entrer. En clair, les super-condensateurs sont à pleine charge à chaque fois que vous freiner pour délivrer du couple pendant les changements de rapport ou dès que vous écrasez la pédale d’accélérateur. Le gros point fort c’est qu’avec ce fonctionnement, les super-condensateurs n’ont pas besoin d’être gros. Tout le système hybride ici ne pèse que 34kg. 1kg par cheval.

Hommages toujours, l’extérieur est plein de référence à la Reine Countach : les triples feux arrière, le capot moteur en lamelles, l’encoche dans le capot avant, la naissance des prises d’air sur les portes, mais aussi à la Terzo Millennio à qui la Sián a emprunté les feux avant qui lui donne un look extra-terrestre et annonce la face avant des futures Lambos.

À l’arrière, l’aileron escamotable qui se lève à hauteur des deux dérives carbones qui terminent les ailes attire l’attention mais ce que nous préférons, ce sont les quatre petites découpes entre l’aileron et le capot moteur. Ce sont des aérations qui s’ouvrent quand l’échappement atteint une certaine température. Jusqu’ici, rien de fifou. Sauf qu’ils s’ouvrent sans électricité. Juste quelques ressorts fait d’un mystérieux matériau (dont Lamborghini ne nous dira rien de plus) qui se déforme à une certaine température pour ouvrir les aérateurs et ainsi expulser la chaleur. Malins ces Ritaliens ! Vous pouvez ranger ça et le toit électro-chromatique – qui passe de transparent à opaque via un bouton a tableau de bord – dans la catégorie trucs-cools-pour-me-la-raconter-avec-les-potes.

 

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