McLaren GT

La dernière McLaren porte-t-elle suffisamment bien son nom pour défier Aston Martin et Bentley sur leur terrain ?

Paul HORRELL • Niels de GEYER
Publié le : 19 septembre 2019

7 10
Attachante, cette auto tient toutes les promesses d'une McLaren. Pas tout à fait celle d'une GT, faute de sens pratique et de technologie embarquée.

À bord

McLaren est restée fidèle à ses spectaculaires portières en élytre, mais les sièges sont positionnés un peu plus haut. Se laisser tomber dans le siège est donc moins vertigineux. Notez que la portière se ferme automatiquement sur les derniers millimètres.

Vous êtes alors installé dans un baquet aux contours sportifs, réglable électriquement dans plus de directions qu’à bord d’une supercar mais moins que dans une GT allemande. La colonne de direction est motorisée aussi. Si vous êtes un peu large d’épaules, vous risquez d’être engoncé à ce niveau.

La finition de l’habitacle est superbe, et personnalisable avec un vaste de choix de matériaux et de textures de très bon goût. Le sélecteur de boîte est intégralement métallique. Tout respire la qualité, et tout est exclusif à McLaren.

La marque a conçu un nouveau système infotainment doté d’un processeur beaucoup plus puissant et d’une cartographie aux standards du marché. On peut cocher une hi-fi Bowers & Wilkins ultralégère. L’écran tactile vertical s’intègre élégamment à l’étroite console centrale, et offre de très utiles boutons-raccourcis. Mais il fait étrangement l’impasse sur des choses assez élémentaires. Aucun représentant de McLaren n’a notamment su me basculer l’affichage en 2D : si par hasard c’est possible, les menus manquent de toute évidence de clarté.

Comme l’habitacle reste étriqué, les rangements sont rares et tout sauf accueillants : une petite boîte à gants, un filet, un étroit vide-poche en longueur sous l’accoudoir, et des porte-gobelet. Ouverture en élytre oblige, il ne pouvait de toute façon pas y avoir de bacs de porte.

Vers l’avant ou par dessus l’épaule, la visibilité est remarquable. Elle l’est nettement moins vers l’arrière, ce qui rend l’usage de la caméra de recul indispensable notamment quand le coffre arrière est plein. L’atmosphère est lumineuse dans cet habitacle, notamment quand le toit vitré électrochromique est réglé sur « clair ».

Parlons maintenant du coffre. Oui, il est largement plus vaste que tout ce que l’on peut voir sur les GT conventionnelles. Mais la partie la plus profonde est située juste derrière les sièges, et il faut pour l’atteindre soit s’étirer contre la carrosserie, soit se contorsionner entre les sièges. Et même s’il y a des filets et des sangles, ils n’empêcheront pas les petits objets d’être catapultés vers l’avant au freinage (façon saut à ski). Ou les boîtes de conserve de vos courses de la semaine… Il vaudra mieux mettre tout ça dans le coffre avant.

Cela reste méritoire par rapport à la concurrence, qui compte souvent sur ses sièges arrière – inutilisables autrement – pour compenser le manque de coffre.

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