Mercedes A35 AMG

La nouvelle A35 AMG est arrivée. On craignait le pire, on s’est trompés. Lourdement…

Loïc DEPAILLER
Publié le : 1 avril 2019

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La petite A35 n’est pas qu’une sportive pour hipsters stylés mais une vraie petite sportive efficace et ludique. Vivement la A45 !

On ne devrait jamais avoir d’a priori. Moi par exemple, je garde un mauvais souvenir de l’ancienne A45 AMG. Un moteur exceptionnel dans un châssis qui ne l’était pas du tout, spécialement avant son restylage. Certes, l’ensemble était efficace, mais le plaisir était aux abonnés absents, la faute à un châssis avec lequel on ne faisait jamais vraiment corps et qui ne faisait que sous-virer à la limite. Alors quand Mercedes a annoncé le lancement d’une “petite” A35 AMG sur la base de la nouvelle Classe A, plus réputée pour sa technologie embarquée que pour son interface neuronale châssis-pilote, je dois bien vous avouer que j’avais de sérieux doutes sur la pertinence du produit. Il y a peut-être des médiums chez AMG (à moins qu’ils ne lisent la presse) mais toutes mes angoisses se sont évaporées en quelques kilomètres.

Sur la niche des compactes premium performantes à transmission intégrale (Golf R, Audi S3), la Benz A35 fait plus que se défendre. Je dirais même qu’elle enterre toutes ses concurrentes. Pendant la grosse demi-journée que Mercedes nous a accordée pour cette prise en main, le seul défaut que je lui ai trouvé est un freinage manquant d’endurance. Mais c’est la faute de tout le reste. Le compromis entre confort et sportivité est toujours inattaquable, du moins sur le modèle que nous avons testé, équipé de l’amortissement autoadaptatif Ride Control couplé à quatre modes de conduite (Confort, Sport, Sport + et Individual), la direction directe est communicative, la boîte rapide est très intelligente dans sa gestion des passages en mode automatique, le grip latéral abondant, la motricité insondable, le train avant incisif… Même l’arrière est un peu joueur si on joue avec les freins.

À tel point qu’il en devient difficile d’aller chercher ses limites dynamiques sur route ouverte. Et le châssis pourrait encaisser sans transpirer une bonne centaine de chevaux supplémentaires. Pourtant, le 4 cylindres n’est pas du genre fainéant. Bon, avec sa puissance maxi disponible à 6000 tr/min, il manque un peu d’allonge, et la boîte double embrayage lisse trop son caractère. Mais le lag de son turbo twin-scroll est réduit au minimum syndical et le couple maxi de 400 Nm est disponible sur une large plage d’utilisation.

Si vous êtes plutôt du genre hipster ou qu’il ne reste que deux points sur votre permis, rassurez-vous, cette Benz a aussi tout ce qu’il faut pour vous. Il y a le « Hey Mercedes » – comme Siri mais Mercedes – et plein d’options de personnalisation intérieures et extérieures, pas toutes du meilleur goût d’ailleurs.

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