À bord

Oui, le tartan est bien là. Le pommeau de boîte en balle de Golf aussi. Ouf.

Ces touches rétro-fantaisistes sont bienvenues, car cet intérieur présente une caractéristique rarissime sur une Golf : il est controversé. À juste titre, selon nous.

Volkswagen est en pleine frénésie numérique. La planche de bord s’articule autour de deux grands écrans : un derrière le volant pour l’instrumentation, avec des graphismes plus chportifs que sur le reste de la gamme, et un écran central 10 pouces tactile au-dessus des aérateurs centraux pour l’infotainment. Le commodo de phares est remplacé par un panneau de boutons tactiles. Pour ajuster la température ou le volume de l’autoradio, il faut utiliser des touch bars, agaçantes le jour et invisibles la nuit car Volkswagen n’a pas jugé bon de les rétroéclairer.

L’atmosphère est donc minimaliste. L’écran tactile est réactif à souhait, on peut personnaliser les raccourcis et l’éclairage d’ambiance, mais des fonctions toutes bêtes comme diriger le chauffage vers les pieds ou activer les sièges chauffants optionnels sont inutilement compliquées à utiliser en roulant, enfouies pas moins de SIX clics après l’accueil de l’infotainment.

Heureusement, la partie GTI est bien traitée. Les sièges monoblocs en tissu sont formidables, alliant moelleux et maintien. Pédalier alu, check. L’instrumentation permet d’afficher la pression du turbo ou un acéléromètre. Avant le démarrage, le rétroéclairage du bouton Start palpite en rouge, comme des battements de coeur. Dit comme ça, ça semble puéril, mais si Alfa ou Lamborghini faisaient pareil, tout le monde parlerait d’âme avec l’oeil humide.

Le nouveau volant est bien dessiné même si certains trouveront peut-être les repose-pouce un peu proéminent. En revanche, quel fourbi… Sur notre voiture généreusement optionnée, nous avons compté 19 boutons. Il sont en plastique brillant, tactiles avec un retour haptique. C’est une horreur à utiliser. Régler le cruise control ou faire défiler les stations de radio est maintenant une corvée. S’il vous plaît, Volkswagen, arrêtez de vous prendre pour Apple et remettez-nous des boutons et commodos dignes de ce nom.

En parlant d’Apple, CarPlay et Android Auto sont inclus en série. Un chargeur à induction est proposé en option. Les connexions USB sont uniquement en USB-C, ce qui nécessitera l’usage d’un adaptateur pour charger ou connecter la plupart des appareils actuels.

Comme il s’agit d’une Golf cinq portes, la GTI a aussi du sens pratique à revendre, offrant de nombreux rangements à bord, un espace décent à l’arrière (mais étonnamment inférieur à ce qu’on trouve dans les nouvelles Seat Leon ou Audi A3, basées sur la même plate-forme), et 380 l de coffre aux formes régulières.

AU VOLANT << Précédent         La suite >> BUDGET