En 2002, la Ferrari Enzo, héritière des F50 et F40, vitrine du savoir-faire de la marque pour la décennie à venir, s’installait au sommet de la chaîne alimentaire avec 660 ch. Depuis, les repères ont volé en éclat, et seules deux Ferrari de la gamme courante sont moins puissantes que ce fleuron : la GTC4 Lusso T et la Portofino, dont les V8 3.9 biturbo développent respectivement 610 et 600 ch.
C’était sans compter avec le préparateur allemand Novitec. Après avoir porté la Lusso T à 708 ch en 2017, il s’occupe aujourd’hui du cas de la toute jeune Portofino, qui passe à 684 ch et 871 Nm (+ 111 Nm) grâce à une reprogrammation, un petit coup de vis sur les turbos et un échappement revu.
Résultat, la remplaçante de la California T gagne 3 dixièmes sur le 0 à 100 km/h (3,2 s) et 5 km/h en vitesse de pointe (325 km/h). Pas mal pour la Ferrari la plus paisible de la gamme… Et si vous préférez votre V8 au naturel, vous pouvez le commander sans les clapets d’échappement actif.
Visuellement, Novitec a comme souvent fait preuve de retenue (c’est sa gamme N-Largo qui lui sert de défouloir). Un accastillage spécifique en fibre de carbone (lèvre de spoiler, bas de caisse, becquet, diffuseur), des jantes Vossen (21 pouces à l’avant, 22 à l’arrière), pour un subtil regain d’agressivité, complété par la suspension sport abaissée de 35 mm.
Bon, pas sûr que ça tienne la cote aussi bien qu’une Enzo, mais ça lui va plutôt bien, non ?