918

L’héritière de la Porsche 918 visera les 6’30 sur le Ring

Le patron de Porsche Motorsport en dit un peu plus sur le cahier des charges de sa future hypercar.

La rédaction
Publié le : 30 novembre 2018

Entre Porsche et le Nürburgring, l’histoire d’amour ne semble pas près de s’arrêter. Frank-Steffen Walliser, patron de Porsche Motorsport, l’a confirmé à nos confrères de TopGear.com en marge du salon de Los Angeles, à propos de l’hypercar qui succédera à la 918 Spyder.

Celle-ci ne sera pas forcément animée par le moteur le plus en accord avec les dernières orientations marketing de la marque, qui tournent de plus en plus autour de la voiture électrique. La technologie choisie devra avant tout permettre de gagner une trentaine de seconde sur le chrono de 6’57 signé par la 918 en 2013.

« Elle devra boucler un tour en 6’30, a affirmé Walliser. Peu importe le moteur, la cible est la barre des 6’30. Les voitures de sport sont définies par leurs performances, c’est à nous de voir comment les améliorer. Une voiture électrique en 6’30 serait un sacré défi. » Il n’est donc même pas sûr que l’on ait affaire à une hybride, et une hypercar 100 % électrique semble hautement improbable.

Est-ce qu’on n’en fait pas un peu trop avec tous ces records sur la Nordschleife ? « Le goût pour la compétition est inhérent à l’humanité depuis des millénaires, que cela se traduise par le lancer de javelot, le foot ou le rallye. Je ne vois pas pourquoi ça s’arrêterait. Evidemment, il faudra être prudents et bien se préparer. »

« La sécurité est notre principale préoccupation. Rien n’arrive par hasard. Nous aurons besoin d’un pilote très expérimenté et d’une équipe attentive au moindre détail. »

Plus concrètement, Walliser a aussi confié que la 992 GT3 arriverait d’ici 18 à 24 mois. En revanche, il ne s’est pas étendu sur la question de la suralimentation… Si la 992 est aussi prolifique que la 991, la GT3 ne sera que la première d’une famille de supersportives, qui devrait inclure de pures pistards comme la dernière GT2 RS Clubsport. Le genre d’auto qui permet à des gentlemen drivers de s’aligner en course, plutôt que de passer son existence sous une bâche dans le hangar d’un spéculateur.

Walliser promet que l’entreprise a tout fait pour que les Clubsport atterrissent en de bonnes mains. « Nous ne l’avons pas conçue comme une voiture de collection. C’est avant une voiture de course très facile à exploiter. Pas besoin d’un commando d’ingénieurs pour tout régler, et l’entretien peut se faire en concession. »

Avec 282 kg d’appui à 200 km/h, soit à peu de chose près le double de la GT2 RS de route, Walliser insiste sur le fait que la Clubsport est une voiture plus docile qu’on pourrait l’imaginer. D’ailleurs, elle est équipée d’un ESP et d’un ABS. « Les gens qui l’achèteront ont un vrai coup de volant mais n’ont pas le temps de pratiquer à l’entraînement et en compétition », estime-t-il.

Walliser précise qu’elle sera utilisée différemment de la 935, elle aussi réservée à un usage sur circuit, avec des dessous très proches. Cette dernière est plutôt destinée au track-days qu’à la fièvre d’une course en peloton (à 700 000 € l’engin, on peut le comprendre). De toute façon, une bonne partie des acquéreurs de la 935 ont aussi commandé une GT2 RS Clubsport…

Revenons au Ring. Est-ce que la Clubsport y a déjà fait un petit tour de reconnaissance ?

« Nous ne l’y avons pas encore testée, répond-il. Je pense qu’avec tout cet appui supplémentaire et les pneus slicks, on peut encore gagner une dizaine de secondes sur la version routière. » Soit en théorie autour de 6’35.

« On verra ça au printemps, je pense. Nous allons passer beaucoup de temps au Nürburgring. Le chrono de la GT2 RS Manthey n’était qu’un petite friandise de fin d’année pour rapporter le trophée à la maison. »

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