Selon Koenigsegg, l’électrique n’est pas LA solution

D'un point de vue environnemental, Christian von Koenigsegg estime que les carburants synthétiques et l'allègement ont plus de sens que l'électrique pour des hypercars produites au compte-gouttes.

La rédaction
Publié le : 31 août 2022

Koenigsegg Jesko Absolut

Même si Koenigsegg planche déjà officiellement sur une hypercar électrique, il n’est pas convaincu que ce soit la seule solution. Dans un entretien avec TopGear.com en marge de la Monterey Car Week où la marque suédoise dévoilait la CC850, Christian von Koenigsegg a ainsi expliqué que selon lui, les carburants synthétiques et un travail sur le poids auraient un impact environnemental supérieur.

« Rouler au carburant renouvelable, gagner 500 kg et ne pas conduire 150 000 km en deux ans, c’est une excellente proposition environnementale par rapport à une voiture électrique, estime-t-il. Ce qui ne nous empêche pas de faire de l’hybride, et d’avoir des voitures électriques dans les cartons, qui sont plus faciles à développer qu’une hybride. »

« Cela n’a aucun sens à ces volumes [de production] d’un point de vue environnemental, et de le faire seulement parce que vous êtes censé le faire, parce que tous les autres le font. »

« Qui sait ce qui sera permis ? Si dans quelques années, les législateurs comprennent qu’il vaut mieux que le lithium aille à la production de masse, là où ils en ont vraiment besoin, et qu’ils nous obligent à rouler au carburant synthétique avec des systèmes de dépollution sophistiqués et des émissions de CO2 minimales, avec un peu de chance ils nous y autoriseront. Surtout si 90 % de tout le reste est électrique, que c’est donc une anomalie et que c’est probablement meilleur pour l’environnement. »

Il rappelle que son entreprise a développé des moteurs électriques et des onduleurs « incroyables », et concède qu’elle finira probablement par produire une voiture 100 % électrique. « Mais nous voulons mettre quelque chose sur la table, pas seulement 50 ch de plus ou 50 kg de moins. Ce n’est pas intéressant à mes yeux. Il faut réimaginer l’allure de la voiture. Placer les choses différemment. Aller plus loin sur l’aéro. Je veux apporter quelque chose de nouveau sur le marché. »

« Au début, le monde se moquait des voitures électriques, maintenant on fait comme s’il n’y avait rien d’autre. On avait tort de rire, mais dire qu’il n’y a rien d’autre dans l’ordre des choses est aussi une erreur », ajoute-t-il.

 

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