Le Tesla Semi est enfin prêt

Le semi-remorque électrique de Tesla offrira 800 km d'autonomie. C'est Pepsi qui a mis la main sur les premiers exemplaires.

La rédaction
Publié le : 5 décembre 2022

« Je n’arrive pas à croire que ça fait cinq ans », a déclaré Elon Musk. « Il s’est passé beaucoup de chose depuis, c’est le moins que l’on puisse dire. »

Tu m’étonnes, Elon… Le patron de Tesla, flanqué de l’ingénieur Dan Priestley, a enfin présenté la version de série du Semi, le semi-remorque électrique produit dans la Gigafactory de Sparks dans le Nevada, qui devait être commercialisé en… 2019. Il en a profité pour remettre en direct les clés des premiers exemplaires à PepsiCo.

Les 800 km d’autonomie promis ont été confirmés via un test en conditions réelles intégralement filmé entre Fremont et San Diego. « Ce n’étais pas une simulation ultrascientifique sur circuit, ou sur une route que l’on aurait fermée au trafic, a souligné Priestley. C’était dans le monde réel, avec du trafic, et 800 vrais kilomètres. Nous avions chargé 36,7 t, sans préparation aéro spécifique. Le tracteur est sorti d’usine, nous l’avons déverminé, nous sommes partis avec, et c’est tout. »

Tesla a confirmé que le Semi utilisait « globalement » la même architecture à trois moteurs que les versions Plaid des Model S et Model X, avec beaucoup d’autres éléments communs comme les pompes à chaleur, les inverseurs ou le système infodivertissement.

Il y a un moteur sur le train avant et deux sur l’arrière, ces derniers pouvant être automatiquement déconnectés via un embrayage, par exemple à vitesse de croisière sur autoroute. Selon Tesla, cela permet au Semi d’atteindre une consommation inférieure à 2 kWh/mile, soit 124 kWh/km. Comme d’habitude, Tesla se refuse à préciser la capacité de la batterie, mais ces différents chiffres permettent de l’extrapoler à environ 1 000 kWh… Oui, les ordres de grandeur commencent à être impressionnants en catégorie poids lourd, mais Priestley promet « une expérience de conduite géniale. »

« Chez Tesla, nous ne faisons pas de véhicules lents », a renchéri Musk, en insistant sur une puissance trois fois supérieure à celle de n’importe quel semi-remorque Diesel (pour un 0 à 97 km/h en moins de 5 s à vide, et 20 s à pleine charge), et en précisant que sa nouvelle architecture à 1 000 V serait reprise sur de futurs modèles Tesla. Sur un chargeur 1 MW (en attendant les 2,21 gigoWatts ?), cette dernière permettra au Semi de récupérer 70 % d’autonomie en une demi-heure.

La cabine à volant central est conçue quant à elle pour offrir « une visibilité optimale sur la route ». Le conducteur est entouré de deux écrans tactiles 15 pouces et profite de toute la technologie embarquée imaginable. Priestley a aussi souligné l’importance du freinage régénératif et un contrôle de motricité bien plus fin que sur les camions Diesel traditionnels, grâce à un couple électrique instantanément disponible et vectorisable entre les trois moteurs.

On ne connaît pas encore le tarif ni la date du lancement du Tesla Semi en France. Pendant que les clients doivent commencer à se bousculer au portillon derrière PepsiCo, Priestley a d’ores et déjà annoncé que le Semi serait massivement utilisé en interne chez Tesla, « pour transporter des produits entre nos usines et nos fournisseurs. »

On se demande ce que nous réservent les cinq prochaines années…

 

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