Extreme E : top départ en janvier 2021

On connaît le calendrier définitif et les destinations de la saison inaugurale

La rédaction
Publié le : 17 décembre 2019

L’Extreme E, c’est peu ou prou la version off-road de la Formule E. Le coup d’envoi de la première saison sera donné dans à peine plus d’un an au Sénégal, du 22 au 24 janvier 2021. Précisément sur les berges du lac Rose, célèbre pour avoir accueillir l’arrivée du Paris-Dakar jusqu’en 2007.

C’est environ un mois plus tôt que prévu à l’origine. Le championnat mettra ensuite le cap sur l’Arabie Saoudite début mars, le Népal début mai, le Groenland fin août puis la forêt amazonienne au Brésil fin octobre. Un vrai tour du monde du changement climatique, donc.

En effet, ce ne sont pas seulement des destinations extrêmement photogéniques. « L’idée est d’organiser les courses dans des endroits ayant déjà été détruits ou considérablement affectés par le changement climatique, explique le fondateur de la discipline Alejandro Agag à TopGear.com, afin de mettre en lumière ce que subit la planète en ce moment-même. » Habile.

« Les cinq lieux extraordinaires de notre calendrier sont tous interconnectés. Nous étions au lac Rose au Sénégal la semaine passée et les gens là-bas ressentent la montée des océans. Des maisons proches des côtes ont été détruites. Nous avons également pu constater la fonte des glaces au Groenland, qui est la cause des problèmes au Sénégal, puis la déforestation et les incendies en Amazonie, en partie responsables de l’augmentation de la température qui fait fondre les glaces. Tout est lié. »

C’est d’ailleurs une raison climatique qui a poussé les organisateurs à avancer le calendrier, quitte à se mettre encore davantage de pression. « Pour la logistique du bateau, il fallait que nous arrivions au Népal avant le début de la mousson mi-mai », assure Agag.

Ledit bateau tiendra lieu de paddock flottant du championnat Extreme E. Il s’agit du RMS St. Helena, ancien cargo desservant autrefois entre autres l’île de Sainte-Hélène. Il embarquera les voitures et le matériel et contribuera à réduire l’empreinte carbone de la compétition de deux tiers par rapport à des moyens de transport aériens et terrestres. Si vous avez quelques restes en géographie, il ne vous aura pas échappé que le Népal est un pays enclavé. Aucun problème : le RMS St. Helena mouillera à Calcutta et les voitures de course Odyssey 21 seront conduites à travers l’Himalaya jusqu’au lieu de l’épreuve. Sérieusement, où est-ce qu’on postule pour ce job ?

Comme vous le savez déjà, les épreuves se dérouleront sur trois jours en fin de semaine, mais le format final n’a pas encore été défini. « Il y aura 12 places pour la première saison, explique Agag. Trois voitures courront en même temps, et chaque weekend, il y aura des demi-finales et une finale, mais on travaille encore sur la manière dont les concurrents vont s’affronter. En parallèle, en face à face, on verra. »

Et qu’en est-il de l’implication des constructeurs ? Selon Alejandro Agag, les choses devraient se dérouler comme en Formule E, où la grille de départ de la première saison n’était composée que d’écuries privées avant que les usines ne sortent l’artillerie lourde. L’objectif est toujours de permettre aux constructeurs de jouer sur l’apparence des voitures avec des panneaux de carrosserie pouvant évoquer leurs véhicules de série.

Alors, enthousiasmés ? Nous, le projet nous botte bien. Restez connectés, on en saura plus très vite.

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