Brad Pitt plein gaz dans le blockbuster de l’été

Avec F1, Joseph Kosinski signe un blockbuster haletant à l'esthétique léchée dans l’univers de la Formule 1, porté par un Brad Pitt qui a souvent du mal à trouver son t-shirt.

| Publié le : 20 juin 2025

Le très attendu F1 de Joseph Kosinski (réalisateur de Top Gun: Maverick) coche toutes les cases du gros (et bon) blockbuster sur fond de sport mécanique : vitesse, sueur, glamour, drames, bande-son qui pulse et une caméra littéralement embarquée dans l’action. Et, cerise sur les abdos, Brad Pitt dans le rôle du vieux pilote de F1 sur le retour qui, entre deux bains de glace torse-poil, vient ouvrir les yeux du jeune rookie fougueux et arrogant sur le but profond de la course.

Pas théorie du complot mais des rebondissements

Est-ce que le film va vous faire tomber de votre chaise fauteuil moelleux par un incroyable twist en vous révélant que Max Verstappen est un reptilien ou que Toto Wolff se nourrit exclusivement d’un mélange de protéine et de lessive (ce qui expliquerait la blancheur aveuglante de ses chemises…) ? Non. Mais il y a de belles surprises qui permettent de ne pas avoir l’impression que le scénario a été écrit par l’autopilot d’un Tesla Model Y.

F1 : un (très bon) divertissement assumé

Est-ce que F1 va vous apprendre des choses sur… la Formule 1 ? A priori, non. Le film ayant pour but de s’adresser à tout le monde, fans comme néophytes, si vous êtes du genre à calculer vous-même le couple max à appliquer à la clef dynamométrique sur les vis en titane de votre système DRS, vous risquez même de relever quelques incohérences.

Et c’est normal, F1 n’est pas un docu pour la chaîne LCP. Quand on a eu la dent un peu dure sur Rush ou Le Mans 66, c’était justifié puisqu’ils relataient « à leur manière » des événements réels. Romancer des faits historiques, forcément, c’est casse-gueule…

Les petits arrangements de Drive to Survive avec la réalité pour « créer du drama » ont également agacé pas mal de spectateurs et au moins un pilote (Max, tu leur as pardonné ?) mais on nous l’avait plus vendu comme un docu que comme un docu-fiction.

Un film dans la F1, et non sur la F1

Là, tout est clair dès le début, c’est un film. Et attention, ça n’est pas un film sur la F1, mais un film dans la F1. Donc ça n’est pas parce que Kosinski a fait entrer Lewis Hamilton comme producteur et réussi à aller tourner une bonne partie des scènes de course et de paddocks pendant les vrais week-ends de Grand Prix pour pousser le réalisme au maximum, qu’il faut lui en vouloir de faire un film hollywoodien. Bien au contraire.

Ça fleure bon le ciné des années 80

Je ne me souviens pas que les syndicats de police ont dénoncé l’incohérence de découvrir John McClane se faufiler dans les gaines d’aération du Nakatomi Plazza, ou l’amicale des profs d’histoire s’insurger de l’invraisemblance de voir Henry Walton Jones Jr. – qui préfère qu’on l’appelle Indiana, comme son chien – partir à la recherche de l’Arche d’Alliance, fouet à la main.

Et si je prends ces exemples, ça n’est évidemment pas par hasard. F1 me rappelle une époque, mon époque, celle des années 80 qui ont donné naissance à quelques-uns des meilleurs blockbusters qui ont su traverser les générations. Des films parmi lesquels on trouve Ghostbusters, le Batman de Tim Burton, Les Gremlins, Terminator et… un certain Top Gun ! La boucle est bouclée. Ou presque.

Un clin d’œil évident à Tom Cruise ?

L’arrivée de Brad « Sonny Hayes » Pitt sur le circuit avec son look de cow-boy et son sac à casque sous le bras ne PEUT PAS ne pas être un clin d’œil à la première apparition de Tom « Cole Trickle » Cruise dans Jour de Tonnerre. Un Cruise qui serait d’ailleurs déjà en route vers la suite de ce Jours de Tonnerre. De là à y voir un appel du pied de Kosinsky…

Un vrai bon blockbuster à voir en IMAX

En attendant, vous l’aurez compris, F1 est un très bon blockbuster comme on n’en n’avait pas vu depuis longtemps. Pas une suite, pas un préquel, pas un reboot… non, un scénario original servi par des prises de vues et une bande-son impressionnantes.

D’ailleurs j’ai hâte d’aller le redécouvrir en IMAX ! Avec une sortie le 25 juin, juste avant la Fête du Cinéma du 29 juin au 2 juillet, le timing est parfait, non ?

 

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