Il y a peu de paires de mots qui hérissent plus le poil du passionné d’automobile moyen que « conduite autonome » (à part peut-être « Anne Hidalgo »). Surtout maintenant que le plaisir de conduite est aussi menacé sur le front de l’électrification, qui est en train de tuer à la fois la légèreté et le son.

Néanmoins, nous avons une info réconfortante pour vous aujourd’hui : Austin Russell, fondateur du poids lourd des lidars Luminar et à ce titre pionnier de la conduite autonome, est un fou de voitures. Et il pense que ce type de technologie est à même de rendre la conduite d’une supercar encore plus fun qu’avant. Pour une nouvelle, c’est une bonne nouvelle, non?

« Je suis un passionné de conduite à 100 % », nous a-t-il déclaré en marge de la présentation du nouveau Volvo EX90 à Stockholm. « C’est amusant : j’aime conduire. J’adore conduire. »

« Ce qui est intéressant dans tout ça, c’est que tout le monde croit que la voiture de sport et la conduite autonome se situent chacune à une extrémité du spectre automobile. Mais la réalité, c’est que [si le lidar] peut comprendre tout ce qui se passe autour de vous, il peut vous permettre de repousser les limites en sécurité, sans vous sortir de la route. »

« C’est au cœur du problème, et c’est la raison pour laquelle je pense que l’on verra aussi cette technologie sur des supercars et d’autres choses à l’avenir, pas seulement sur des voitures de grande série. »

On regarde déjà la conduite autonome d’un autre œil maintenant qu’on sait que celui qui est probablement l’entrepreneur le plus prolifique du secteur (Russell a introduit Luminar en bourse en 2020 et est maintenant milliardaire grâce à son entreprise) semble avoir compris qu’une voiture peut être plus qu’un déplaçoir sans âme.

Et maintenant que l’affaire qu’il a lancée en 2012 à l’âge de 17 ans lui rapporte des milliards, en quoi roule monsieur Conduite Autonome ?

« Je suis aux deux extrêmes. O.K., j’ai des trucs comme l’EQS, une excellente électrique dernier cri. C’est formidable, et ça montre tout ce sur quoi nous [Luminar] travaillons avec Mercedes. »

« J’ai aussi l’exact opposé, par exemple quelque chose comme une McLaren Elva. Ni pare-brise, ni rien du tout, juste une expérience de conduite pure. Avec le casque sur la tête ! »

Où l’utilise-t-il ? « Généralement en Floride, autour d’Orlando, et parfois LA. Ou je l’emmène sur circuit. »

Comme quoi la conduite à l’ancienne a peut-être un avenir, au moins comme loisir…