Les meilleures James Bond cars, chapitre 2 : l’Aston Martin DBS

Six voitures, une par époque, une seule gagnante à la fin. Aujourd'hui, celle de George Lazenby

Jason Barlow • Nels de Geyer
Publié le : 28 septembre 2021

Photos : Mark Riccioni et John Wycherley

Le réalisateur Christopher Nolan est un grand fan d’Au service secret de Sa Majesté, le Bond orphelin de 1969. « Ce que j’aime, c’est son équilibre parfait entre action, ampleur, romantisme mais aussi tragédie et émotion », a-t-il expliqué au magazine Empire. « De tous les James Bond, c’est de loin le plus émouvant. »

On se demande ce que peut ressentir aujourd’hui son héros, George Lazenby. Un top model australien qui décrocha le rôle le plus convoité de tout le cinéma mais refusa par la suite de se couler dans le moule, se laissa pousser les cheveux et la barbe et estima qu’à l’heure d’Easy Rider, Bond n’avait plus sa place. Mauvaise pioche.

C’est d’autant plus regrettable que Lazenby et le film sont étonnamment bons. On le découvre avec son Aston Martin DBS dans un prégénérique où il sauve Tracy di Vincenzo sur une plage portugaise. David Brown, propriétaire d’Aston Martin, avait jugé urgent de remplacer la vieillissante DB6. La tâche est confiée à la Carrozzeria Touring, qui présente deux concept cars aux salons de Paris, Londres et Turin en 1966, avec une calandre affinée et des custodes évoquant la Ferrari 275 GTB.

Mais à la fin de l’année, Touring fait faillite et Aston embauche un ancien designer Rover, William Towns, qui dessine la DBS en moins d’un an. Elle aurait dû avoir droit à un V8 flambant neuf, mais Aston est en retard et elle débute sa carrière en 1967 avec le 6 cylindres de la DB6. Il repose néanmoins plus en arrière, et est désormais associé à une suspension indépendante aux quatre roues.

Plus d’un demi-siècle après, conduire une DBS rappelle pourquoi on insistait tant à l’époque sur la notion de “tenue de route”. C’est même la première chose qui vient à l’esprit quand on rétrograde à l’approche d’un virage, tourne le gros volant à trois branches et tente de viser les environs de la corde. Inutile d’espérer plus de précision : l’influence américaine se ressent autant dans le style que dans le comportement. Le moelleux de la suspension compense partiellement la tendance au roulis, et les commutateurs du tableau de bord suggèrent une modernité qu’on est
bien en peine de retrouver sur le reste de la voiture. Cependant, il est impossible de ne pas savourer chaque seconde au volant de la DBS. À condition bien sûr qu’elle daigne démarrer.

Gadgets : 1/10
Perfs : 6/10
Charme : 7/10
Drift : 6/10
Drift : 6/10
Cascades : 4/10
Total : 33

Après la DB5 de Sean Connery, rendez-vous cette semaine sur TopGear-magazine.fr pour les voitures de Roger Moore, Timothy Dalton, Pierce Brosnan et Daniel Craig…

 

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