La Bugatti Divo « Lady Bug » a nécessité deux ans de peinture

Ce que le client Bugatti veut, le client Bugatti l'obtient

La rédaction
Publié le : 5 mars 2021

Cette Bugatti Divo est unique. Sur une hypercar produite à 40 exemplaires forcément personnalisés dans les moindres détails, cela relève du pléonasme. Mais quand même Bugatti manque de jeter l’éponge (disent-ils) parce que les exigences d’un client sont trop compliquées à satisfaire sur une voiture, c’est que celle-ci a vraiment quelque chose de spécial.

Le collectionneur à l’origine de cette commande a en effet demandé à la marque de lui concevoir une livrée basée sur « un motif de fondu algorithmique géométrique-dynamique. » En français, un quadrillage en losanges qui rapetissent progressivement vers les extrémités. Ça n’a l’air de rien mais selon Bugatti, « en raison de la forme sculpturale et en trois dimensions de la Divo, avec ses cambrures, ses courbes et ses ondulations, les losanges en impression 2D se déformaient sur la surface. »

Pour que le motif épouse à la perfection les lignes de l’hypercar, les modèles numériques n’ont donc pas suffi car « de légères distorsions se produisaient » lors de l’application du motif. Au bout de plusieurs semaines et après avoir été « sur le point d’abandonner« , les designers ont trouvé « un moyen pour adapter les données CAO à la réalité, ils [ont tiré] le film sur les surfaces fortement concaves de la Divo sans déformer les losanges ni faire de plis. » Si vous êtes du genre à piquer une crise de nerfs parce que la protection d’écran de votre téléphone déborde d’un demi-millimètre, ce job n’est clairement pas fait pour vous.

Bugatti s’est entraîné sur deux autres Divo avant de passer à l’acte sur la voiture finale, et de procéder à l’application du film-pochoir sur la première couche de rouge customer special. Pendant plusieurs jours, les techniciens ont méticuleusement contrôlé le positionnement des 1 600 losanges un par un, retouchant ceux qui le nécessitaient. Ils ont alors appliqué le gris Graphite et le vernis. Ensuite, il a fallu retirer chaque losange, contrôler, corriger, poncer, recontrôler, reponcer. Recontrôler. Valider.

Les peintres de chez Bugatti auront mis un an et demi à élaborer ce motif, plusieurs mois pour le mettre en oeuvre, et deux semaines pour la peinture en elle-même. Cette Divo « Lady Bug » (coccinelle, on vous laisse réfléchir) vient d’être livrée aux Etats-Unis. Sachant qu’une Divo coûte 5 millions d’euros avant options (et hors taxe, bien sûr), on aimerait bien savoir combien a déboursé son heureux propriétaire pour ces deux années de main d’oeuvre en peinture…

Pour retrouver notre essai de la Bugatti Divo sur les routes de la Targa Florio en Sicile, c’est par ici.

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