Tremblez : les Ferrari SF90 XX Stradale et Spider sont arrivées

À la croisée de ses Special Projects et de ses modèles XX, Ferrari dévoile un monstre hybride homologué pour la route, disponible en parfum coupé ou cabriolet.

La rédaction
Publié le : 29 juin 2023

De la FXX de 2005 à la FXX-K de 2014 en passant par la FXX Evo de 2008 et la 599XX de 2010, les Ferrari « XX » ont toujours été de pures pistardes bannies de la route. Mais pour la première fois, la marque en dévoile une, ou plutôt deux, légalement autorisées à se rendre vers leur circuit préféré autrement que sur un plateau. Dites bonjour aux SF90 XX Stradale et Spider qui, pour ce faire, empruntent aussi à l’univers des Ferrari Special Projects.

Par rapport à la SF90 « standard » – on se comprend –, le V8 4,0 l biturbo passe de 780 ch  et 800 Nm à 797 ch et 804 Nm, des pics respectivement obtenus à 7 900 tr/min (+ 400 tr/min) et 6250 tr/min (+ 250 tr/min). Il est aussi 3,5 kg plus léger. Quant aux trois moteurs électriques, deux sur le train avant et un MGU-K dans la boîte à double embrayage et huit rapports (recalibrée pour l’occasion, en s’inspirant des réglages de la Daytona SP3), ils développent désormais 233 ch, soit 13 ch de plus. La puissance combinée grimpe donc de 1000 à 1030 ch.

La bande son promet quant à elle de « mett[re] en valeur les hautes fréquences pour révéler l’évolution ultime du V8 Ferrari dans toute sa splendeur », ce qui n’était pas le fort de la SF90 tout court. Si toutefois vos tympans s’avouent vaincus, alors la batterie 7,9 kWh rechargeable promet toujours une autonomie WLTP de 25 km, en roulant potentiellement jusqu’à 135 km/h.

Mais parlons plutôt aéro. Selon Ferrari, l’appui a doublé par rapport à la SF90 tout court. C’est surtout ça qui lui permettra de signer « un temps sensiblement plus rapide à Fiorano« , chrono qui doit encore être officialisé. Ferrari a en effet revu de fond en comble le fond plat (en tirant les leçons de la 296 GT3 de course), le museau et le diffuseur arrière, tout en lardant la carrosserie de prises d’air, extracteurs et autres ouïes. Impossible enfin de rater le gros aileron arrière fixe (le premier sur une Ferrari de route depuis la F50) et son Gurney flap à inclinaison variable. L’ensemble développe jusqu’à 530 kg d’appui à 250 km/h, dont 315 kg pour ce seul aileron.

Par rapport à une SF90 tout court en pack Fiorano, la SF90 XX Stradale gagne dix petits kilos sur la balance (1 560 kg). La SF90 XX Spider devrait peser un quintal de plus. Le toit rigide escamotable de cette dernière est toujours actionnable électriquement en 14 s dans les deux sens.

Les perfs ? Ferrari promet un 0 à 100 km/h en 2,3 s pour les deux versions, un 0 à 200 km/h en 6,5 s pour la Stradale et 6,7 s sur le Spider, et une vitesse de pointe de 320 km/h pour les deux. Les anges gardiens électroniques se chargeront de rendre cette débauche de puissance exploitable, avec tout le doigté qu’on leur connaît chez Ferrari. La marque y a inclus l’ABS EVO de la 296 GTB. Actionnez le mode « Qualifying » sur le manettino, et vous avez le droit à un bref coup de boost « au moment critique où la voiture sort d’un virage ». « Moment critique », gloups… La SF90 XX vous dit même combien de boosts il vous reste, sur un maximum de 30. Comme dans Mario Kart, il faudra les gérer stratégiquement pour faire bisquer vos voisins de track-day au volant de leur Porsche 935 ou McLaren GT3X.

Ferrari produira 799 SF90 XX Stradale et 599 SF90 XX Spider, « le dernier exemple en date et le plus extrême d’un concept de versions spéciales qui repousse les limites de la performance pour des Ferrari routières. » Tremblez.

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