Ford Mustang Mach-E

À défaut d'être une bonne Mustang, la Mach-E est-elle une bonne voiture ?

Ollie MARRIAGE • Niels de GEYER
Publié le : 18 décembre 2020

8 10
Ford se joint avec talent au peloton des SUV électriques. Oubliez le logo Mustang et il reste une voiture accomplie à tous points de vue, agréable à regarder, à vivre et à conduire.

À bord

Tout en dessinant une silhouette suffisamment svelte pour garder des airs de Mustang (à 100 m dans le brouillard, ça doit passer), Ford se devait de préserver assez d’espace à bord de la Mach-E pour en faire une familiale crédible. Pari réussi : la poupe en pente douce et le long capot lui confèrent des proportions plus flatteuses que la moyenne des SUV coupés, sans empêcher d’y loger cinq personnes et leurs bagages.

À 402 l, le coffre n’est absolument pas généreux sur le papier. En pratique, il y a de la surface, et un peu de marge dans le double-fond si l’on range bien les câbles. Banquette arrière abaissée, comptez 1 420 l. Et n’oublions pas les 100 l du coffre avant même si vu la taille du capot, on aurait espéré plus.

La ligne de toit plongeante oblige à faire un peu attention en montant à l’arrière, mais une fois installé, la garde au toit est tout à fait décente. Le plancher est plat, donc le passager central n’aura pas vraiment à se plaindre, et la longueur aux jambes est satisfaisante. Pour l’atmosphère en revanche, ce n’est pas ça. Le similicuir fait plus simili que cuir, et il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la rétine. Ni trouvaille de design, ni gadget astucieux.

L’avant est plus avenant, mais les matériaux évoquent là encore plus Tesla qu’Audi. Ce qui serait tout juste acceptable à 40 000 € devient gênant à 65 000. Idem pour les nombreux boutons et commodos sur le volant et la colonne de direction, manifestement empruntés à une Focus.

Outre l’instrumentation numérique minimaliste, on peut bien sûr compter sur l’immense écran central au format portrait. Globalement, c’est intuitif, avec des raccourcis en bas pour les applications les plus utilisées, qui remplissent la moitié supérieure de l’écran quand on les ouvre. Toute la surface n’est donc pas phagocytée par Android Auto ou Apple CarPlay, ce qui est appréciable. Côté navigation, la cartographie est assez sommaire et, contrairement aux Tesla, le guidage vers les bornes de recharge ne précise pas si ces dernières sont fonctionnelles et/ou occupées. Le système pourra être mis à jour automatiquement à distance, ce qui ne sera pas inutile pour faire un peu le ménage : on passe beaucoup de temps à scroller et swiper. Ça fonctionne très bien à l’arrêt mais c’est tout sauf idéal en roulant.

Le détail le plus raffiné de cet intérieur est sans doute la hi-fi B&O avec ses enceintes dissimulées sous le tissu de la coiffe de planche de bord (incluse dans un pack Technologie à 1 950 € avec un arsenal d’assistances à la conduite). Un bon point également pour les rangements, nombreux, accueillants et intelligemment conçus.

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