Seat Leon Cupra R ST

La crème des sportives catalanes est un méchant break. Et un beau cadeau d’adieu à la Leon

Niels de Geyer
Publié le : 26 août 2019

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Sans concurrence dans le genre petit break énervé. Mais chère en face d’une Cupra ST 4Drive standard, aussi performante dans la vraie vie et plus discrète.

En 2018, Seat a transformé son label sportif Cupra en marque à part entière, façon Abarth chez Fiat. Mais les choses sont encore un peu confuses : Cupra semble pour l’instant très occupée à lancer des SUV, tandis que les versions sportives de la Leon restent sous blason Seat jusqu’à la prochaine génération, prévue en 2020. En attendant la première Cupra Leon, voici donc la dernière Leon Cupra. Il s’agit d’un break (ST), dans une ultime édition R commercialisée en septembre prochain.

Seule compacte sportive disponible en break depuis que sa cousine la Volkswagen Golf SW R a quitté le catalogue français – mais la Ford Focus ST SW est dans les starting-blocks –, la Cupra ST standard est peut-être le meilleur sleeper de tout le marché. La R aura plus de mal à passer sous les radars avec tous ses appendices en fibre de carbone (spoiler avant, becquet de hayon spécifique, coques de rétroviseur, arrière des bas de caisse, diffuseur), ses quatre sorties d’échappement et ses jantes 19 pouces et prises d’air façon cuivre. On retrouve ces accents carbonés et cuivrés à bord, de part et d’autre des excellents baquets sport inclus en série et du volant en Alcantara. 

Bouquet final oblige, la R ST est basée sur la version intégrale 4Drive du break, modèle le plus performant de toute la famille Leon Cupra. Sous le pied droit, 300 ch et 400 Nm, soit 10 ch et 20 Nm de plus que le break traction et la berline (qui n’a jamais eu droit aux quatre roues motrices), via une boîte DSG7 imposée en France depuis l’an passé sur toutes les versions. 

Une fois de plus, le 2.0 TSI ne fait pas de sentiment. La poussée est immédiate, violente et durable, dans un grondement sourd mais viscéral assorti de quelques borborygmes réglementaires à l’échappement au lever de pied. On n’est pas là pour rigoler.

Ce sont les liaisons au sol qui font la différence, avec une géométrie revue (carrossage négatif de 2° sur les deux essieux), une direction recalibrée bien consistante dès que l’on quitte le mode Comfort, et surtout une monte semi-slick Michelin Pilot Sport Cup 2 en série, avec un grip à vous déboîter les cervicales. Avec son train avant encore plus incisif, sa motricité parfaite et ses freins (Brembo à l’avant) à toute épreuve, la Cupra R ST est un outil de premier choix dans l’arrière-pays. Seules les rebuffades ponctuelles de la DSG aux palettes viennent parfois perturber son flow. Et comme elle oublie d’être inconfortable (même en mode Cupra, la suspension pilotée est virile mais correcte) et qu’elle est aussi pratique que n’importe quelle Leon break…

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