Le 14 octobre dernier, le continent américain a pu admirer une éclipse solaire annulaire, de celles qui vous sauvent la vie quand vous êtes ligoté sur un bûcher inca. Cet événement a donné des idées aux designers de chez Rolls-Royce qui ont concocté cette Ghost Ékleipsis (« éclipse », pour ceux qui ne parleraient pas couramment le grec ancien).

Basée sur la finition « furtive » Black Badge, cette Ghost se distingue par une livrée « Golden Darkness » (joli nom pour un groupe, en passant) : une peinture sur mesure « Lyrical Copper », soit un marron-noir très sombre qui s’illumine lorsque ses pigments de cuivre prennent la lumière, avec des accents Mandarine pour figurer le halo lumineux autour de la lune lorsqu’elle recouvre le soleil.

À bord, on retrouve le motif de l’éclipse sur le fameux ciel de toit étoilé, qui peut même reproduire le phénomène via 940 LED au cours d’une animation de 7 minutes 31 s, apparemment la durée réglementaire maximum d’une éclipse solaire. Après le spectacle, 192 autres LED-étoiles ornent cette voûte céleste. Et 1 846 dans la planche de bord elle aussi illuminée, qui a demandé à elle seule plus de cent heures de travail sur ce premier exemplaire, selon Rolls.

Ladite planche de bord intègre également une horloge sur mesure dans laquelle est enchâssé un diamant de 0,5 carat, positionné de manière à refléter idéalement l’animation des LED lors de l’éclipse. La sellerie en cuir lisse et perforé (200 000 petits trous individuels, si vous tenez à le savoir) est elle aussi noire à accents orange.

C’est donc de la cosmétique lourde, mais cela reste de la cosmétique. Le V12 6,75 l biturbo, lui, est toujours là avec ses 571 ch et 850 Nm. Ce qui n’est plus là, c’est… la voiture en elle-même, puisque les 25 exemplaires ont déjà tous trouvé preneurs. Ne vous reste plus qu’à attendre la prochaine éclipse…