Vous pourrez lire tout un tas de théories, mais personne ne connaît vraiment l’origine du nom Jeep. La Jeep originelle était un petit utilitaire militaire issu d’une commande du gouvernement américain sur laquelle ont planché Bantam, Ford et Willys-Overland. Certains disent que le nom de la marque est une abréviation de celui de la version Ford, qui perdra le marché avec son prototype GP (qui, contrairement à la légende, ne voudrait apparemment pas dire general purpose, « tous usages ») mais produira sous licence le modèle Willys baptisé pour l’occasion GPW (dji-pi-deubeuliou, en VO) lorsqu’il faudra augmenter la cadence pour soutenir l’effort de guerre. D’autres prétendent que ce nom serait emprunté à l’animal de compagnie de Popeye, Eugene the Jeep, capable de voyager dans la quatrième dimension, de se téléporter et de marcher sur les murs et les plafonds. De nombreux autres véhicules militaires quatre roues motrices seront aussi appelés « jeeps » pendant la Seconde Guerre mondiale, pas seulement la Willys MB qui deviendra la Jeep.

Saviez-vous que Lamborghini avait contribué au développement de la première Dodge Viper ? Chrysler cherchait un moteur à mettre dans sa muscle car et plutôt que de partir d’une feuille blanche, ils ont pris un bloc en fonte chez leur division utilitaires et l’ont confié à Lambo (propriété de Chrysler entre 1987 et 1994). Les ingénieurs de Sant’ Agata l’ont refait en aluminium et ont revu l’équilibrage et le refroidissement pour créer un monstrueux V10 8.0 atmosphérique de 394 ch. Une muscle car à moteur de pick-up : pas cool. Une muscle car à moteur de pick-up Lamborghini : très cool.

Vous savez que Peugeot et le sport automobile, ça ne date pas d’hier. Mais êtes-vous capable de citer un de leurs faits d’armes avant les années 80 ? C’est bien ce qui nous semblait. Pourtant, Peugeot a gagné la troisième édition des 500 Miles d’Indianapolis en… 1913. Son pilote Jules Goux fut le premier Français (et le premier Européen) à remporter l’épreuve. Après, le sport automobile était légèrement différent à l’époque. Par exemple, Jules Goux et son mécanicien Emile Bégin auraient vidé pas moins de quatre bouteilles de champagne pour se rafraîchir (en s’en aspergeant, paraît-il) durant les six heures et demi de course. Résultat : treize minutes d’avance sur les seconds.

Certaines marques portent le nom de leur fondateur, d’autres héritent d’un acronyme ou d’une combinaison de lettres savamment élaborée par des communicants. Pour Nissan, c’est un peu différent. À l’origine, la maison mère de l’entreprise s’appelait Nihon Sangyo (littéralement « industrie japonaise »). C’était un zaibatsu, ces trusts familiaux nippons, à l’instar par exemple de Mitsubishi. Quand il a fait son entrée à la bourse de Tokyo en 1933, son nom a été raccourci en NISSAN pour pouvoir rentrer dans les tableaux. Tout simplement.

Vous vous rappelez peut-être la désastreuse incursion de Jaguar en Formule 1 à l’orée des années 2000 sous la férule de Ford, son propriétaire d’alors. Selon la légende, le PDG William Clay Ford, en parcourant les fiches de la compta lors d’une réunion du conseil d’administration, aurait été surpris en découvrant le nom de l’employé le mieux payé de l’entreprise. « Mais qui diable est cet Edmund Irvine ? » aurait-il demandé. Cela est-il vraiment arrivé ? Il est permis d’en douter, mais Günther Steiner, actuel directeur de Haas et directeur technique de Jaguar à l’époque, jure que si. Et personne ne jure comme Günther.

L’écurie Jaguar sera rachetée fin 2004 par une modeste structure autrichienne dont l’emblème est un taureau rouge. Vous en avez peut-être entendu parler depuis…

On sait tous que le logo de Maserati est un trident, mais savez-vous pourquoi ? Figurez-vous que la famille Maserati était originaire de Bologne, où l’on trouve une célèbre statue du dieu romain de la mer Neptune, son énorme trident à la main. Cette œuvre de 1563 trône sur la Piazza Maggiore en plein centre de la ville et l’un des sept frères fondateurs, Mario, y a puisé son inspiration au moment de dessiner un logo pour la première voiture de course maison en 1926, la Tipo 26.

Saviez-vous que pendant cinq ans, au cours des années 1980, il avait été interdit à Kia de produire des voitures ? Un certain Chun Doo-Hwan avait en effet pris le pouvoir en décembre 1980 via un coup d’État militaire en Corée du Sud et déclaré la loi martiale, jusqu’à ce qu’il soit obligé d’organiser des élections en 1988. Il a tenté de mettre sous tutelle la jeune industrie automobile nationale et assigné Kia à la production d’utilitaires légers. Un assouplissement des règles et un partenariat avec Ford à partir de 1986 ont remis Kia en piste sur le marché automobile avec des modèles rebadgés comme la Pride (aka Mazda 121/Ford Festiva). Sinon, votre Sportage aurait sûrement été une camionnette…

Saviez-vous que Volvo veut dire « je roule » en latin ? Peut-être. Mais saviez-vous que cela n’avait initialement rien à voir avec les voitures en elles-mêmes ? À l’origine, l’entité Volvo était une filiale du suédois SKF, géant du roulement à billes qui se mettra en tête de construire des voitures entières. Volvo sera choisie pour devenir la marque automobile du groupe. Son logo, un très ancien symbole du fer, fait référence à cet héritage industriel.

Saviez-vous que Skoda plantait un arbre pour chaque voiture vendue ? Pas parce qu’il fait des voitures en bois (ça, ce serait plutôt Morgan). Mais parce qu’en 2007, Skoda avait annoncé que pour chaque voiture vendue en République Tchèque, il planterait un arbre. En octobre 2021, ils ont fêté le millionième arbre planté, sur une surface équivalente à 347 terrains de football (où vous pouvez toutefois imaginer qu’il serait compliqué de jouer au foot). L’idée est de compenser les émissions de CO2 et d’impliquer les salariés, qui contribuent au choix des lieux et à la plantation des jeunes arbres. Sauver le monde, une Skoda après l’autre.