Dans le monde merveilleux des jeux vidéo, les titres dédiés à l’automobile sont classés en deux catégories : les jeux typés “arcade” – ludiques mais pas forcément réalistes – et les simulations pures et dures. Dirt Rally 2.0, disponible à partir du 26 février, se place clairement dans la deuxième… Si vous êtes un tout petit peu familier avec le pilotage virtuel, vous le saviez probablement déjà puisque le premier opus, sorti en 2015, s’était immédiatement imposé comme la nouvelle référence de la catégorie “bain de boue” avec un moteur de simulation physique d’un réalisme étonnant.

Que s’est-il passé depuis ? Les disciplines Rallye et Rallycross cohabitent toujours mais la dernière s’est sérieusement étoffée et assume désormais le rôle de tête d’affiche, Dirt Rally 2.0 étant même devenu le jeu officiel du championnat WRX. On peut donc participer à huit épreuves du championnat du monde : Lohéac, Trois-Rivières, Silverstone, Barcelone, Montalegre, Mettet, Hell et Holjes. Côté rallye, il y a aussi du changement : le tracé des spéciales généré aléatoirement a été abandonné pour revenir à des tracés permanents plus classiques. Les environnements sont visuellement très variés et graphiquement irréprochables mais il n’y a que six destinations disponibles au lancement (Nouvelle-Zélande, Argentine, Australie, Pologne, Etats-Unis et Espagne). D’autres seront ajoutées au menu un peu plus tard. Le premier season pass inclura le Monte-Carlo, la Suède et l’Allemagne.

Nous avons pu vérifier le degré de réalisme du nouveau moteur de simulation physique à l’occasion du lancement. Et en allant au fond des choses puisque juste avant de tester le jeu, nous avons eu la chance de nous essayer au rallycross sur la piste de Dreux au volant d’une Subaru Groupe N, histoire de faire le lien entre le réel et le virtuel. Verdict ? Avec un simple joystick, Dirt Rally 2.0 est déjà ludique à souhait et plutôt facile d’accès. Mais il prend réellement toute sa dimension une fois raccordé à un ensemble volant/pédales, en poussant encore plus loin le réalisme du premier opus. Jamais un jeu n’avait retransmis avec autant de fidélité la sensation d’attaquer un virage pied au plancher en glisse des quatre roues tout en visant la corde par la portière passager.

La gestion des transferts de masse, primordiale dans ce type de discipline, est bluffante de réalisme. Peut-être presque trop pour un néophyte, d’ailleurs. Certaines voitures sont une vraie punition sur les premiers tours (et quelquefois même les suivants) le temps de comprendre leur mode d’emploi ; d’autres se pilotent presque par télépathie. Vous trouverez forcément chaussure à votre pied parmi les dizaines d’autos mise à votre disposition – entre 40 et 50 modèles suivant les versions du jeu – allant du vintage au moderne et couvrant toutes les architectures châssis existantes : traction, propulsion, intégrale, moteur avant, en porte-à-faux ou central arrière, etc. Vous n’avez qu’à faire votre marché. Au besoin, vous pouvez peaufiner de nombreux réglages pour adapter les voitures à votre style de pilotage plutôt que l’inverse. Là aussi, Dirt Rally 2.0 colle de très près à la réalité.

Cette remarque s’applique d’ailleurs à presque tout dans le jeu :  réparation et amélioration des véhicules, copilote efficace en mode rallye, prise en compte de l’usure des pneus… Les Anglais de Codemasters ont même poussé le vice jusqu’à intégrer la dégradation des portions “terre” dans leur simulateur. En rallye, plus vous partez bas dans le classement, plus la route sera dégradée par le passage des concurrents qui vous ont précédé. Idem en rallycross où la trajectoire idéale varie entre le début et la fin d’une manche. Le revers de la médaille de toute simulation ultra réaliste, c’est que les erreurs coûtent cher. Si vous êtes du genre casual gamer, un Dirt 4 serait probablement plus recommandé pour vous. Cette réserve mise à part, Dirt Rally 2.0 est une véritable perle rare, exigeante et addictive. Vous pouvez jouer tout seul dans votre coin en mode Carrière ou jauger vos capacités en ligne via des challenges quotidiens hebdomadaires et mensuels. Codemasters promet même une compatibilité avec le casque de réalité virtuelle Oculus Rift pour l’été 2019. Et si vous avez l’âme d’un compétiteur, le studio anglais a récemment signé un partenariat avec Motorsport Network pour rendre cette version 2.0 incontournable sur la scène mondiale de l’e-sport.

Franchement, peu importe le mode que vous choisirez, la discipline, ou la voiture : que vous soyez au volant d’une 911 GT Rally Spec sur une spéciale néo-zélandaise, sur l’asphalte espagnol avec une Alpine A110 1300 S, ou dans une VW Polo WRX au milieu d’un peloton de cinq furieux à Lohéac, Dirt Rally 2.0 vous promet des heures de glisse à n’en plus finir. Et qui sait, il est peut-être même possible que votre maîtrise du jeu vous serve un jour dans la vraie vie…

>>Dirt Rally 2.0 est disponible sur PlayStation 4, Xbox One et PC.