Porsche Taycan

Incroyable : la première voiture électrique de l'histoire de Porsche est... une vraie Porsche

Jack RIX • Niels de GEYER
Publié le : 25 septembre 2019

8 10
La première Porsche électrique est avant tout une Porsche : extraordinairement véloce, amusante à conduire et suffisamment pratique pour être utilisée au quotidien.

La direction est aux petits oignons. Pas incroyablement détaillée en ressenti, mais pas non plus hyperactive. La connexion entre les mains et le train avant est directe à souhait. Le roulis est tout simplement inexistant à vitesse raisonnable, ce qui est impressionnant vu la souplesse de la suspension pneumatique (sauf en mode Sport +), même avec les jantes 21 pouces. Le poids se fait bien évidemment sentir – l’inertie lorsqu’il faut affiner ou changer de cap, une certaine rudesse de l’amortissement sur les grosses compressions –, mais le centre de gravité plus bas que sur une 911 et les accélérations à la nanoseconde suffisent généralement à le faire oublier. On sent que la Taycan est lourde, oui, mais pas qu’elle pèse 2,3 t.

Une bonne partie du mérite en revient aussi aux freins. La plupart du temps, ce qu’on ressent sous la plante des pieds est entièrement synthétisé : les plaquettes n’entrent en contact avec les disques que si l’on écrase presque la pédale. Le système de récupération d’énergie peut renvoyer jusqu’à 265 kW vers la batterie et ne passe la main au freinage hydraulique conventionnel qu’au-delà de ce seuil. On n’ose imaginer la complexité de l’algorithme qui définit la consistance de la pédale de frein, mais Porsche est parvenu à donner le change. Selon Porsche, le freinage en pratique sera électrique 90 % du temps, et vous ne vous en rendrez jamais compte. Raison pour laquelle les disques standards en acier sont recouvert d’une couche de carbure de tungstène, afin d’éviter de se gripper s’ils ne sont jamais sollicités.

En la jetant d’un virage à l’autre sur une petite route suédoise, j’admets regretter l’absence de palettes au volant. Les actionner aide à trouver un rythme : freinage, deux pichenettes à gauche, inscription, réaccélération, clic droit, clic droit, et recommencez. Sans les palettes, on se retrouve à arriver plus vite que prévu et, si l’on ne s’est pas mis dans le décor, à réaccélérer plus fort que ce qu’on aurait osé habituellement. La motricité est époustouflante, mais il y a globalement moins de choses à faire pour le conducteur.

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