Voici la GMA T.33 Spider

La première découvrable de Gordon Murray sera bientôt sur la route. Au menu, V12 atmo de 615 ch et boîte manuelle obligatoire.

Ollie Kew
Publié le : 5 avril 2023

À première vue, Gordon Murray et les cabriolets ne sont pas faits pour s’entendre. Car un cabriolet, c’est par nature plus lourd, moins rigide et moins aérodynamique que le coupé dont ça dérive. Tout ce que déteste le légendaire ingénieur sud-africain. Et pourtant, vous avez sous les yeux le premier roadster de Gordon Murray Automotive. Voici la nouvelle GMA T.33 Spider, qui s’annonce comme le meilleur moyen de profiter des 11 100 tr/min du V12 Cosworth 3.9 atmo de 615 ch : à ciel ouvert, moustache au vent.

Le toit, puisque vous posez la question est un hard-top en deux parties (gauche-droite) qu’on peut ranger dans le coffre avant. En l’absence d’un système automatisé façon Ferrari ou McLaren, l’embonpoint de la T.33 Spider par rapport au coupé est parfaitement anecdotique : 18 petits kilos, soit 1 108 kg. Tellement infime que Gordon Murray admet n’avoir même pas jugé utile de retoucher la suspension. Le Spider devrait donc se conduire exactement comme le coupé.

La seule différence, c’est que vous serez sourd plus vite. Et ce même sans enlever le toit, si vous le souhaitez : la glace arrière peut être baissée électriquement pour laisser la mélodie du V12 envahir l’habitacle. Autre petite attention spécifique au Spider, un nuancier incluant des couleurs inspirées de l’amour de Gordon Murray pour les chemises hawaïennes. Et ce n’est pas une blague.

Là où ça redevient sérieux, c’est à la poupe. Il n’y a plus de baie vitrée pour admirer le V12, mais Gordon souligne que c’est pour la bonne cause : la masse, et le refroidissement. La prise d’air dorsale, elle, est toujours là, de même que les coffres dans les ailes arrière façon McLaren F1. En tout, il y a 295 l pour les bagages, soit environ un tiers de plus que sur une Ferrari 296 GTS, au hasard. En même temps, la T.33 Spider coûte six fois plus cher…

Sous le capot, ce n’est pas entièrement un copier/coller de la version fermée. Sur cette dernière, Gordon Murray avait initialement proposé en option une boîte robotisée à palettes. Et sur les 100 acheteurs de la T.33, devinez combien l’ont cochée ? Quatre. Résultat, GMA ne s’embarrasse plus à laisser le choix. Toutes les T.33 Spider associeront le V12 à une boîte manuelle à six rapports, avec une sixième longue en option pour faire gagner une soixantaine de km d’autonomie (soit 708 km théoriques).

Les freins sont des carbone-céramique. Gordon souligne que ce n’était pas nécessaire vu le poids plume de la voiture, mais ce sont les plus petits disponibles sur le marché. L’aéro active a logiquement été revue (l’essentiel se passe toujours en dessous, mais il y a un aileron mobile à l’arrière).

Apple CarPlay et Android Auto sont intégrés au système infodivertissement, mais il n’y a toujours pas l’ombre d’un écran tactile à bord. Décidément, Gordon sait comment nous parler. L’idée de la T.33 lui trottait dans la tête depuis plus d’un quart de siècle, nous dit-il. Il va falloir attendre un peu pour voir arriver les voitures de série dans leur box, l’usine ayant à peine commencé à produire les T.50. Une fois celles-ci toutes sorties, GMA passera à la version piste T.50S tout en mettant la dernière main à son nouveau site de production et de R&D dans le Surrey, où les T.33 seront assemblées à leur tour. Préparez-vous à sentir le vent dans vos moustaches.

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