Cette Jaguar XK European est la crème (anglaise) des restomods

Un classique remis au goût du jour... à prix d'or. Découvrez la Jaguar XK European, un restomod signé Thornley Kelham

La rédaction
Publié le : 15 avril 2022

Marre des recréations de Type E ? Ca tombe bien, c’est aujourd’hui au tour de son ancêtre la XK120 d’avoir les honneurs d’un restomodeur. Et pas des moindres : le britannique Thornley Kelham, à qui l’on doit notamment une sublime Lancia Aurelia Outlaw CSL.

Cette XK est la première représentante de son nouveau programme European, dédiée aux chefs-d’oeuvre automobiles européens d’après-guerre. Elle sera suivie très vite de deux Porsche, une 356 et une 911.

Ici, l’idée est d’imaginer ce que serait devenue une XK120 si Jaguar lui avait appliqué le même traitement qu’à la Type E Lightweight une décennie plus tard. Comme pour tout bon restomod, ils sont partis d’une mauvaise base, en l’occurrence « un châssis XK décati », selon les propres termes de Thornley Kelham. Le six-cylindres en ligne a été réalésé à 3,8 l et revu de fond en comble à coups de pièces sur mesure et d’autres empruntées aux Type C, Type D et Type E. Elle sera disponible en deux puissances, 304 ou 345 ch. Soit un gain appréciable par rapport aux 160-220 ch d’une XK120 d’époque.

Ce moteur est associé à une boîte manuelle à cinq rapports débouchant sur un différentiel à glissement limité. Les liaisons au sol n’ont plus rien à voir avec l’original avec une double triangulation à l’avant et à l’arrière, des ressorts Eibach et des amortisseurs Bilstein. Le freinage est quant à lui confié à des disques ventilés aux quatre roues, mordus par des étriers à quatre pistons. Bref, tout ce qu’il faut pour « répondre aux exigences du conducteur du XXIe siècle », selon les mots de Simon Thornley, cofondateur de Thornley Kelham.

Le tout est emballé dans une carrosserie subtilement redessinée par Paul Howse, qui fut notamment le designer extérieur d’une certaine McLaren P1. Toit légèrement rabaissé, courbes accentuées, poupe affinée, feux LED profilés, on sent le métier.

L’habitacle, protégé et rigidifié par un arceau-cage intégré, a également été peaufiné. Les compteurs sont identiques mais positionnés un peu plus haut et sertis dans une planche de bord en aluminium ton carrosserie plutôt qu’en bois, sous une casquette de cuir. Les sièges sont montés plus bas tout en offrant plus de confort et de maintien que ceux des vieilles XK, avec des appuie-tête optionnels. Le dessin des contre-portes a été complètement repensé pour faire un peu de place aux grands gabarits, optimiser l’ergonomie des poignées de porte et accueillir une pochette de rangement.

On profitera aussi d’une direction assistée (optionnelle), de vitres électriques, de la clim, d’un système infotainment Bluetooth ou d’un chargeur à induction, ce que vous considérerez soit comme un sacrilège, soit comme une bénédiction au quotidien. Rassurez-vous, ce sera intégré et exécuté avec goût, comme tout le reste.

Ce petit bijou sera produit en quantité « strictement limitée. » On ne connaît pas le nombre d’exemplaires, mais on connaît le prix. Vous êtes bien assis ? Comptez 550 000 £, soit 665 000 €… sans compter la XK donneuse. On vous avait prévenu…

 

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