On ne sait pas encore quelle voiture Léon XIV choisira comme papamobile officielle. Peut-être conservera-t-il le Mercedes G580 électrique spécialement construit pour son prédécesseur François l’an passé ?

Ou peut-être optera-t-il pour quelque chose d’un peu plus bling-bling. D’accord, ce n’est pas sans doute pas la voiture la plus indiquée pour un représentant de Dieu sur terre, mais vous ne pouvez pas nous en vouloir d’y avoir pensé en découvrant ce Classe G « Speranza » – Espérance ! –, recarrossé par Mansory en une sorte de landaulet (un semi-cabriolet, pour faire simple) dans une robe blanc mat immaculée.

Selon le préparateur allemand, remplacer le toit et l’ouvrant arrière par une capote en toile a demandé « des modifications structurelles importantes ». Il y a donc des renforts un peu partout, et de nouvelles vitres de custode triangulaires pour faciliter l’ajustement de la capote quand elle est fermée. Ces minuscules vitres servent aussi de déflecteurs pour éviter aux passagers arrière d’être trop dérangés par les flux d’air en configuration ouverte. Sa Sainteté pourrait donc voyager sereinement.

Ladite capote est disponible en plusieurs couleurs, dont cette pourpre très cardinalice. Elle s’ouvre ou se referme électriquement d’une simple pression sur un bouton et abrite un habitacle complètement revu, cet exemplaire de lancement se distinguant par une sellerie cuir blanc et rouge parfaitement accordée aux tenues du nouveau souverain-pontife. Les touches de carbone, notamment sur le volant, sont peut-être un peu too much, mais avec une finition carbone forgée, elles pourraient évoquer le marbre de la chapelle Sixtine.

Les portières arrière sont maintenant à ouverture antagoniste. Bien sûr, en bonne production Mansory, le Speranza se distingue par un kit carrosserie outrancier incluant prises d’air, ouïes et autres appendices en carbone, sans oublier une rampe de projecteurs sur le toit au cas ou l’arsenal de LED sur le face avant ne suffirait pas. On découvre aussi de gigantesques extensions d’ailes qui peinent à couvrir les nouvelles jantes 24 pouces forgées.

Ah, et Mansory n’a évidemment pas pu s’empêcher de bidouiller le V8 4 l biturbo. Désormais doté de plus gros turbos, d’un nouvel échappement et d’une gestion électronique revue, il développe ici la somme pas très catholique de 820 ch pour 1 150 Nm, de quoi passer de 0 à 100 km/h en 4 s et atteindre 250 km/h. Dieu nous protège…