Excellente nouvelle chez Peugeot le week-end dernier au Mans. Alors non, ce n’est pas le résultat des 9X8 aux 24 Heures : les deux protos LMH de la marque ont tous deux – encore – fini la course hors du top 10 face à un plateau Hypercar (il est vrai on ne peut plus garni). Pour se réjouir, on a surtout pu compter sur le retour du badge GTi, comme promis au début de l’année par un nouveau directeur général enthousiaste.
Même si l’on sait de source sûre qu’un proto de 208 II GTi 1.6 de quelque 230 ch se morfond quelque part dans un hangar sochalien, il s’agit cette fois, pour l’instant sous la forme d’un concept, d’une e-208 GTI. Electrique, donc. Mais ne jetez pas tout de suite le lionceau avec l’eau du bain.
La fiche technique de la Peugeot s’annonce en effet très proche de celle de sa cousine, l’imminente Lancia Ypsilon HF. Le moteur électrique – fabriqué dans l’usine ardennaise de Trémery, comme les XU de la 205 GTi en leur temps ! – annonce donc 280 ch et 345 Nm sur les seules roues avant, alimenté par une batterie de 54 kWh pour une autonomie de 350 km WLTP (si vous ne vérifiez pas trop souvent le 0 à 100 km/h promis en 5,7 s). Le châssis ne sera pas en reste : suspension abaissée de 3 cm, voies élargies de 56 mm à l’avant et 27 mm à l’arrière, freinage renforcé à l’avant, et surtout différentiel autobloquant.
Le style déjà musclé de la 208 est ici relevé d’une lame avant, d’un diffuseur arrière redessiné et d’élargisseurs d’ailes ourlés de rouge comme la calandre et les optiques (la Polo GTI ne va pas être contente). Impossible de rater les jantes à sept trous et leur logo « GTI » sur le moyeu, chaussées de Michelin Pilot Sport Cup 2.
On retrouve ces accents rouges à bord dans un hommage explicite à la 205 GTi : moquette, tapis de sol, ceintures, volant (garni d’Alcantara sur les côtés). Sans parler des baquets spécifiques avec leur bande rouge centrale évoquant la 205 GTi 1,9 l, et leur moitié gauche tisssé de noir et de rouge comme sur la 1,6 l. Reste à voir ce qui restera de tout ce fan service sur le modèle de série, prévu pour l’automne.
« La Peugeot e-208 GTi est le modèle le plus puissant et le plus performant du segment B », proclame Peugeot même si l’Ypsilon HF, qui partage strictement la même base technique, ne tardera plus à faire connaître ses caractéristiques définitives. Il est vrai que l’Alpine A290 (220 ch) et la Mini John Cooper Works E JCW (258 ch), moins vigoureuses et dépourvues d’autobloquant, ne paraissent pas de taille.
« Ce modèle représente une fusion de notre riche héritage avec une technologie de pointe, offrant des performances et des sensations de conduite inégalées sur le segment, car chez Peugeot nous prenons le plaisir de conduire au sérieux », a déclaré Alain Favey, directeur général de Peugeot. Rendez-vous à la fin de l’année pour découvrir si la première GTi électrique est digne de son blason.
