La Lancia Ypsilon est une Peugeot 208 en costume italien

Lancia amorce sa renaissance avec une citadine électrique à la plastique originale et à l'intérieur raffiné, qui aura droit à une version HF de 240 ch.

La rédaction
Publié le : 16 février 2024

Cette fois, Lancia est de retour. Ce n’est plus exactement une surprise entre les multiples teasers ces dernières semaines et les photos de protos dans la nature. Un peu avant Noël, l’un de ces derniers avait atterri dans un étang après le vol du camion qui le transportait, dévoilant au monde en avant-première les formes de cette nouvelle Ypsilon. Une carrière qui commence sur les chapeaux de roues pour la Lancia du renouveau…

La marque italienne aura survécu une décennie avec la précédente Ypsilon pour tout produit. Née en 2011 et seule au catalogue depuis la mise à la retraite, au milieu des années 2010, de la Delta et d’un trio tragicomique de Chrysler rebadgées (Thema, Flavia, Voyager), elle n’était plus vendue qu’en Italie depuis 2017. Autant dire qu’on ne donnait plus cher de la peau de Lancia dans le cadre de la nouvelle Alliance Stellantis face à Alfa Romeo et DS, mais c’est reparti.

La précédente Ypsilon reprenait la plate-forme des Fiat Panda et 500. La nouvelle est une Peugeot 208 recarrossée, au même titre que l’Opel Corsa. Si la silhouette ne trompe pas, Lancia a mis un point d’honneur à lui donner une personnalité bien à elle, avec Jean-Pierre Ploué aux commandes du style. On retrouve plusieurs gimmicks du concept Pu+Ra HPE de 2023 : la calandre à trois LEDs en « calice » sur un bandeau noir, le nom de la marque en toutes (grandes) lettres à l’avant et à l’arrière en guise de logos – on retrouve toutefois le légendaire blason bleu sur les custodes –, les feux arrière ronds enchâssés dans un becquet évoquant la Stratos.

Les galbes des ailes se veulent des « formes douces, pures et sensuelles évoquant l’Aurelia et la Flaminia ». Devant, les optiques sont repoussées bas sur le bouclier, pour un rendu très… conceptuel.

À bord, la Lancia Ypsilon fait également de son mieux pour faire oublier ses origines gauloises. Dans cette édition de lancement Cassina, limitée à 1906 exemplaires (l’année de naissance de la marque) et développée avec la manufacture de meubles éponyme, celle qui se veut « la première voiture premium du segment B lancée par Stellantis » adopte par exemple une… table basse (tavolino) en guise de console centrale. Ronde et tendue de cuir, cette dernière accueille un chargeur de téléphone à induction. Point de cuir ou d’Alcantara pour la sellerie mais un élégant velours nervuré (« à texture Cannelloni« , sic) dont le bleu fait écho à celui de la carrosserie.

L’Ypsilon sera lancée avec un moteur électrique de 156 ch et une batterie de 51 kWh pour une autonomie de 403 km WLTP, une fiche technique identique à celles de ses cousines Peugeot e-208 et Opel Corsa Electric. En attendant une version HF de 240 ch partageant quant à elle sa motorisation avec les Abarth 600e et Alfa Romeo Milano. Et sûrement une ou deux variantes du 3 cylindres 1,2 l essence Stellantis pour les gens qui ont besoin de rouler sans se poser de questions.

Après son arrivée sur le marché fin 2024 via un réseau de vente flambant neuf, l’Ypsilon sera suivie d’une familiale Gamma en 2026 et et d’une compacte Delta en 2028. Ne reste plus qu’à revenir en rallye et/ou en endurance, et la boucle sera bouclée…

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