Maintenant que Renault a ouvert sa boîte à archives, il ne veut plus la refermer. On avait déjà découvert en 2021 la 5 Prototype, qui donnera naissance à une citadine électrique néo-rétro en 2024. La marque a choisi les mornes halls du Mondial de l’Automobile 2022 pour dévoiler un concept Renault 4EVER annonçant un futur SUV électrique de segment B.

Divisez par deux la garde au sol, enlevez la galerie de toit avec sa roue de secours ou la pelle et les plaques de désensablement sur le hayon, troquez le calembour bon marché (apparemment un incontournable dans le cahier des charges de la Renaulution…) pour une appellation plus académique, et vous avez à peu de chose près la Renault 4 E-Tech (appelons-la comme cela pour l’instant) qui viendra rejoindre la R5 éponyme.

Selon Sandeep Bhambra, directeur du design avancé chez Renault, le traitement de la carrosserie et du vitrage est par exemple « très proche » de la version de série. « Le design de la voiture de série est désormais presque figé. C’est un teaser. »

On n’aura donc pas droit à toute cette carapace de baroudeur, ni aux pompes intégrées dans les roues pour régler la pression des pneus en fonction du terrain. Ces références au monde du franchissement se veulent un hommage au 25e anniversaire du 4L Trophy, ce défi sportivo-humanitaire rassemblant des centaines de Renault 4 sur les pistes du Maroc.

La Renault 4EVER, ou plutôt le modèle qui en découlera, se positionnera au-dessus de la 5 dans la gamme électrique Renault. « La 4 originelle était très polyvalente. Celle-ci le sera aussi. C’est un crossover, qui sera plus imposant que la 5. La 5 est une citadine compacte. Les gens comprendront », explique Sandeep Bhambra.

Renault promet d’ores et déjà un rapport prix/prestations de référence grâce à une plate-forme partagée avec la 5 et issue d’une décennie d’expérience autour de la Zoé. À titre d’ordre de grandeur, la 5 sera ainsi commercialisée un tiers moins cher que la Zoé, indique Renault.

Faut-il se souvenir de la Renault 4 originelle pour apprécier celle-ci ? Pas forcément, selon Bhambra. « Nous n’avons pas fait une voiture rétro. Elle a un nom rétro, et répond aux mêmes besoins de polyvalence et d’espace. Il y a des clins d’œil visuels à la 4 : l’arrière, la forme de la vitre de custode, les ailes avant et la calandre. Si vous connaissez la 4, vous la reconnaissez mais, même sans ça, vous dites wow et vous l’appréciez. »

Vous aussi ? C’est en tout cas à espérer pour Renault, qui semble parti pour redessiner tout son catalogue des Trente Glorieuses…