Top 9 : les voitures de course imbattables
La Red Bull RB19 est en train de battre tous les records de domination en F1. Ce n'est pas la première voiture de course à humilier ainsi la concurrence...
À l’heure où nous écrivons ces lignes, celle qui est en train de devenir la F1 la plus hégémonique de tous les temps a gagné 16 des 17 courses où elle a été alignée, signant au passage 12 pole positions, 10 meilleurs tours en course et 24 podiums. Cela sans compter les courses sprint, et en sachant qu’il reste deux Grands Prix à disputer d’ici la fin de la saison… À côté, les Mercedes des débuts de l’ère hybride feraient presque petits bras.
Après, Sergio Pérez a peut-être un autre avis sur la question.
Voici la voiture que la Red Bull volante de 2023 a effacé des tablettes après la Ferrari F2004 et les Mercedes des années 2010 : l’iconique McLaren Marlboro au volant de laquelle Prost et Senna ont remporté 15 courses sur 16 en 1988.
Conçue par Steve Nichols sous la houlette de Gordon Murray, animée par un V6 turbo Honda aussi puissant que solide, la MP4/4 a initié un cycle de domination McLaren qui durera quatre ans. On l’oublie vite mais l’hégémonie totale d’une écurie en F1, c’est autant la règle que l’exception.
Entre 1982 et 1987, toutes les éditions des 24 Heures du Mans ont été remportées par des Porsche 956. Bon d’accord, en 1986 et 1987, c’étaient des 962… donc plus ou moins des 956 à empattement long, encore très proche de la reine du Groupe C imaginée par Norbert Singer.
En 1983, sur les dix premières voitures au classement général, neuf étaient des 956. Et vous pensiez que l’excellence de la 911 était ennuyeuse…
Autre légende du Mans, l’Audi R8 a dominé dès le tournant du millénaire, après un podium de son ancêtre la R8R pour la première participation de la marque en 1999.
2000, 2001, 2002, 2004, 2005 : la R8 n’a laissé que des miettes à ses adversaires, même si de valeureuses Pescarolo sont passées tout près de la vaincre en 2004 et 2005. Si la R8 n’a pas sabré le champagne en 2003, c’est uniquement parce que le groupe Volkswagen a voulu laisser la vedette à Bentley pour le 80e anniversaire de la course, et le lancement de la Continental GT côté route.
De 1989 à 1993, viser la victoire en championnat du Japon des voitures de tourisme était vain, sauf si vous aviez la chance d’être au volant d’une R32 GT-R. Ses résultats ? 29 victoires en… 29 courses. La R32 planait si haut au-dessus de la mêlée qu’elle a fini par tuer le championnat.
C’est dans ces années-là qu’elle a été surnommée Godzilla, comme le monstre mutant qui emporte tout sur son passage.
La Canadian-American Challenge Cup, plus connue sous le nom de Can-Am, a eu son surnom aussi à une époque : le Bruce & Denny Show, à cause des quatre titres consécutifs des Néo-Zélandais Bruce McLaren et Denny Hulme. Le premier étant bien sûr le constructeur des ses voitures en plus d’en être le pilote.
Le duo a d’abord officié au volant de la McLaren M6, puis de son évolution la M8, au volant de laquelle Bruce McLaren trouvera la mort en 1970 lors d’une séance d’essais à Goodwood.
Avec les 600 à 750 ch de leur gros V8 Chevrolet, ces terrifiantes barquettes permettront à McLaren de s’imposer comme un acteur majeur du sport auto.
Si le Groupe B est souvent considéré comme l’âge d’or du rallye, pour des périodes de domination écrasante, il faut regarder plus près de nous.
De 2013 à 2016, la Polo a ainsi glané quatre titres aux mains de Sébastien Ogier, grâce à 43 victoires en 52 rallyes. Il est vrai que statistiquement, le prénom Sébastien semble constituer un avantage non négligeable en WRC.
Pilotée par un autre Seb (un certain Loeb, si ça vous dit quelque chose), la C4 a permis à ce dernier de remporter quatre titres entre 2007 et 2010, tout en coiffant trois couronnes constructeurs (avec l’aide d’Ogier en 2010). Des stats qui suffisent à la hisser au panthéon des machines les plus performantes dans l’histoire de la discipline.
La cerise sur le gâteau, c’est que la C4 est tout simplement invaincue sur asphalte : aux mains de Loeb, elle s’est imposée treize fois en treize rallyes sur cette surface [lâcher de micro].
Encore une voiture si performante qu’elle a condamné le championnat pour lequel elle a été conçue.La CLK GTR était une « homologation special » : un proto déguisé pour aller conquérir le championnat FIA GT, avec 28 exemplaires routiers produits en parallèle pour que le législateur ferme les yeux.
En course, la flèche d’argent a tourné autour des McLaren F1 GTR et Porsche 911 GT1, sans parler des Marcos et autres Lister, en gagnant six courses sur onze en 1997. Rebelote en 1998 avec son évolution la CLK-LM, qui troque son V12 pour un V8 et gagne… dix course sur dix.
Blasée, la concurrence renonce, ce qui met fin à l’époque bénie des GT1. Heureusement pour Porsche, Mercedes se sera cassé les dents au Mans en 1997 et 1998. Avant de s’y sentir pousser des ailes en 1999…
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