McLaren GT

La dernière McLaren porte-t-elle suffisamment bien son nom pour défier Aston Martin et Bentley sur leur terrain ?

Paul HORRELL • Niels de GEYER
Publié le : 19 septembre 2019

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Attachante, cette auto tient toutes les promesses d'une McLaren. Pas tout à fait celle d'une GT, faute de sens pratique et de technologie embarquée.

Qu’est-ce que c’est ?

C’est une McLaren, bien sûr, mais sa mission est d’aller chasser sur les terres des GT à moteur avant de la concurrence. Comme ses sœurs, elle dispose d’un V8 central arrière, d’une boîte à double embrayage et d’une structure biplace en fibre de carbone, mais elle est plus spacieuse, plus pratique et plus raffinée.

1 530 kg, 620 ch. Il ne fait aucun doute qu’une voiture à moteur central arrière forte de tels chiffres sera beaucoup plus gratifiante à conduire sur une petite route qu’une autre à moteur avant infiniment plus lourde. Mais dans sa quête de confort, jusqu’à quel point la McLaren GT a-t-elle émoussé ses gènes de supercar ? Et est-elle suffisamment pratique pour justifier ce sacrifice ?

C’est ce que nous allons tenter de vérifier. McLaren n’a pas fait les choses à moitié. Au moins au deux tiers, en fait, si l’on s’en tient à la proportion de pièces inédites sur ce nouveau modèle.

Le moteur, un 4 litres comme sur la 720S, a de plus petits turbos et une tuyauterie revue en profondeur par rapport aux autres McLaren. Objectif : une courbe de couple lissée, mais aussi un bloc physiquement moins haut.

Cela permet de faire de la place au-dessus pour un coffre étonnamment accueillant, surmonté d’un hayon vitré. On peut y jeter un sac de golf, deux paires de ski ou une guitare, selon vos hobbies. Grâce à une isolation et une aération soignées, son contenu ne fondra pas. Un autre petit coffre à l’avant peut engouffrer quelques petits sacs souples. Au total, vous avez 570 l de volume de chargement.

La suspension profite de ressorts avant plus souples, avec une barre antiroulis recalibrée pour compenser. Oui, la GT a des barres antiroulis, comme les 570S et consorts, plutôt qu’un système hydraulique actif comme la 720S. L’amortissement est adaptatif et, McLaren oblige, l’assistance de direction est hydraulique.

L’habitacle est plus cossu et mieux insonorisé. La GT offre aussi une garde au sol décente, des manières exquises sur l’autoroute, une bonne visibilité, et des pneus qui fonctionnent sur le mouillé.

Même si elle est plus longue que tout le reste de la gamme courante (hors Senna et Speedtail, donc), son allure est moins agressive. Comme le bruit de son V8, qui ne réveillera pas les morts.

La GT fait partie d’une nouvelle famille au côté de celles des 570S et 720S, car McLaren veut conquérir une nouvelle clientèle, pas détourner la sienne des modèles existants.

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