Voici la Ferrari 296 Speciale

Plus puissante, plus légère, plus radicale : Ferrari pousse tous les curseurs à fond sur sa berlinette hybride.

La rédaction
Publié le : 29 avril 2025

Personne, après avoir conduit une Ferrari 296 GTB et ses 830 ch hybrides, ne s’est jamais dit « pas mal, mais ça manque un peu de peps ». Personne. Sauf apparemment les ingénieurs Ferrari. Car la nouvelle 296 Speciale a gagné 50 ch et perdu 60 kg pour passer à 880 ch et 1410 kg. Cela peut paraître anecdotique sur une « petite » Ferrari aux performances déjà dantesques, mais la marque promet surtout une expérience encore plus « viscérale ».

Quoi de neuf, sinon ? 435 kg d’appui à 250 km/h (soit 20 % de plus que sur la 296 GTB), une suspension abaissée de 5 mm, une direction et des freins encore plus précis et plus de titane que sur un Airbus A380. Et elle existe aussi en cabriolet, même si cela contredit un peu le cahier des charges puisque cette 296 Speciale A est plus lourde de 50 kg que le coupé (1 490 kg, soit 50 kg qu’une 296 GTS).

Notez le retour à l’appellation Speciale, étrennée en 2013  par la 458 que beaucoup considèrent encore comme l’apogée des berlinettes Ferrari à moteur central arrière. La 296 Speciale s’inscrit en effet dans la lignée des 360 Challenge Stradale, 430 Scuderia, 458 Speciale donc, et 488 Pista (l’éphémère F8 Tributo, remplacée de facto par la 296 GTB après deux ans d’existence, n’a pas eu le temps d’avoir sa version affûtée). Rien que des légendes roulantes, dont la recette est restée la même : plus de chevaux, moins de poids, plus de sensations.

37 des 50 ch supplémentaires viennent de la nouvelle cartographie du V6 3 l biturbo, porté à 700 ch dans le nouveau mode Qualify du Manettino. Les 13 autres viennent du moteur électrique logé entre le V6 et la boîte double embrayage à huit rapports (à la cartographie musclée), qui affiche donc maintenant 180 ch. Le V6 pèse 9 kg de moins que sur la 296 GTB grâce notamment à des bielles en titane empruntées à la F80, ou des carters usinés. Ferrari promet une muscialité « d’un tout autre niveau » que sur la 296 GTB

On retrouve du titane sur la visserie des culasses, les ressorts de suspensions ou encore l’échappement. La marque a fait appel à la fibre de carbone pour les boucliers, le capot moteur, les baquets, les panneaux de portière et, en option, les jantes.

Outre la robe spécifique Verde Nürburgring de lancement, le travail sur l’aérodynamique saute aux yeux, entre les ouïes qui percent désormais le capot avant, le nouveau diffuseur arrière et surtout les deux petits ailerons en coin qui ornent la poupe, façon FXX K en plus discret. Ces appendices stabilisent l’arrière de la voiture et fonctionnent de concert avec l’aileron principal actif, qui hérite d’une position intermédiaire « Mid » entre les modes Low et High Downforce de la 296 GTB.

Les performances progressent à la marge : 0 à 100 km/h en 2,8 s (- 0,1 s), 0 à 200 km/h en 7 s (- 0,3 s), pour une vitesse de pointe toujours annoncée « supérieure à 330 km/h ». Ferrari évoque un tour en 1 min 19 à Fiorano, contre 1 min 21 s pour la 296 GTB. Pour cela, le mode Qualify permet de peaufiner la gestion de la puissance électrique pour la distribuer quand il faut à la réaccélération, la voiture étant capable « d’apprendre » le circuit pour placer au mieux ces phases de boost.

La bonne nouvelle, c’est que cette 296 Speciale n’est pas une série limitée. Ça, c’est pour la théorie : en pratique, la période de production s’annonce brève, et il faudra de toute façon être comme toujours dans les petits papiers de Ferrari (notamment leur avoir acheté au moins une voiture dans les cinq dernières années) pour avoir le droit de leur signer un chèque. Donc si vous avez 407 000 € hors taxe sous la main (462 000 € pour la Speciale A) et que vous n’êtes pas trop loin sur la liste d’attente, vous avez peut-être une chance…

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