L’un des pires truc pour les créateurs d’un concept oublié doit être de découvrir exactement les mêmes idées que les leurs entrer en production quelques années plus tard en étant considéré comme une révolution. Un peu comme quand le “BG” du lycée devient encore plus populaire après avoir piqué l’idée du nerd de service dans un mauvais teen movie. L’un des meilleurs exemples reste cette mignonne petite Opel Maxx, une voiture développée pendant que la Smart City-Coupé avait toutes les peines du monde à passer ses stades de développement.

La première apparition de la très innovante Maxx s’est faite au Salon de Genève (les salons automobiles, vous vous souvenez…?) en mars 1995. Puis, en octobre de la même année, elle était au Birmingham Motor Show, la colle des nouveaux logos Vauxhall venus remplacé l’éclair Opel pas encore sêche, pour mettre en avant la modularité, au coeur du projet.

En effet, l’Opel/Vauxhall Maxx proposait une plateforme modulaire, des méthodes de productions aluminium innovantes, un petit bloc trois cylindres et un intérieur polyvalent axé sur le style de vie et l’usage de ses utilisateurs. Aujourd’hui, ce truc cocherait toutes les cases d’un bon discours marketing pour l’annonce d’un nouveau modèle. Mais c’était il y a 30 ans. Ajoutez une version électrique et on vous prenait pour un gars en provenance directe du futur.

Les gars derrière ce projet voyait la Maxx comme une base pouvant être déclinée en cabriolet, pick-up, fourgonnette utilitaire ou même petit tout-terrain, les utilisateurs ayant par la suite la possibilité de personnaliser leur voiture avec différents éléments. À l’intérieur la banquette arrière était coulissante pour pouvoir au besoin accueillir deux adultes ou offrir plus de volume de chargement qu’une Opel Astra break de l’époque.

Le petit 3 cylindres 1.0 annonçait une impressionnant 50 ch, ce qui ferait probablement dans les 90 ch d’aujourd’hui en tenant compte de l’inflation reportée à la puissance (ouais, ça n’a aucun sens mais c’est probablement correct quand même), et passait de 0 à 100 km/h en 12,1 s. Il faut dire qu’avec 650 kg, la Maxx était un poids plume. Eh oui, sans hybridation, la vie est moins lourde… et pas forcément plus gourmande puisque la conso annoncée était de 3,2 l/100km. Il y a 30 ANS…

Et regardez la planche de bord avec affichage numérique intégré. On dirait une voiture d’aujourd’hui sauf que… l’écran a la résolution d’une montre Casio de l’époque et les boutons ressemblent plus à ceux d’une Game Boy.

Les plus gros atouts de la Smart City-Coupé de 1998 étaient son design chic et moderne, et sa palette de couleurs qui en faisaient un accessoire de mode pour citadin hype. À l’inverse, si vous aviez pris le volant d’une Opel Maxx, vous auriez dû expliquer à vos potes pourquoi elle était cool. Ce la rend instantanément… pas cool. C’est probablement pour cette raison qu’elle est restée au stade de concept.