Daytona USA est le plus grand jeu d’arcade de tous les temps. Ça n’est pas moi qui le dis, ce sont les faits ! Ou plus exactement la véritable fortune (en petites pièces) que nous avons pu injecter dans cette borne installée dans les salles d’arcade des centres commerciaux (Belle-Épine, 1995…) ou au fond des salles de bowling (Pep’s Bowling de Boussy-saint-Antoine, 1997). Bref, une borne sans laquelle une salle d’arcade ne méritait même pas le déplacement… et qui, selon la config, permettait de défier jusqu’à sept potes à plus de 300 km/h.

Avec le nez à quelques centimètres d’un écran 25 pouces (très belle bête pour l’époque), les circuits et la vitesse vous offraient un véritable tour de montagnes russes en technicolor et la direction à retour de force tentait de faire flancher vos bras d’ados prépubères. Quant au multijoueur, le truc secret (car il y avait un truc secret) était que le jeu ralentissait discrètement les leaders et favorisait légèrement la vitesse des poursuivants pour assurer une bataille soutenue tout au long de la course. Une sorte d’équilibrage qui a peut-être inspiré les créateurs de Mario Kart.

Ça, c’est pour la base. Mais si vous vouliez vraiment faire le beau, vous pouviez vous entraîner à maîtriser la boîte 4 en H et le goût immodéré du jeu pour la glisse. Passer la une ou la deux en entrée de virage (à 320 km/h, donc…) faisait partir la voiture dans une glissade spectaculaire et il ”suffisait” de repasser en trois ou en quatre pour vous remettre sur des rails et vous sortir du virage sans encombre, et idéalement devant. Ça va sans dire mais ça va mieux en le disant… ce n’est pas une technique à tenter dans votre 206, sauf si vous voulez voir vos segments de piston traverser votre capot direction l’ISS.

Le jeu était sorti dans une version dégradée pour la Sega Saturn mais nous avons dû attendre 2011 pour qu’une version domestique sur Xbox et PS3 capture la véritable majesté du jeu d’arcade original. Mieux, il disposait d’un mode multijoueur en ligne au cas où vous auriez de vieux comptes à régler. La seule chose qui manque, c’est l’odeur persistante de la moquette de la salle d’arcade. Ou pas…